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Dans son point mensuel dédié aux marchés laitiers, Benoît Rouyer, économiste au Cniel, note que l’augmentation du prix des matières premières expose les acteurs de la filière - principalement les producteurs et les transformateurs - à « un risque fort de compression des marges » : il décrit une hausse des charges qui n’est pas forcément couverte par la hausse des prix des produits vendus.
De fait, « le prix unitaire des charges dans les élevages laitiers augmente à nouveau ». L’énergie et les lubrifiants d’une part, les aliments achetés d’autre part, ont « fortement augmenté au cours des deux derniers mois ».
Les produits laitiers industriels n’échappent pas à l’emballement à la hausse qui touche les marchés des matières premières : « En un mois et demi, les prix du beurre et de la poudre de lait écrémé ont augmenté de plus de 300 €/t », soit respectivement + 8 % et + 13 %.
De son côté, « le prix standard de lait de vache conventionnel était de 356 €/1 000 l sur le mois d’août 2021, soit 23 €/1 000 l et 7 % de plus que le niveau d’août 2020 », rapporte l'économiste.
Moindre dynamisme de la production laitière
L’augmentation récente des coûts du beurre et de la poudre le lait écrémé est liée à un « moindre dynamisme de la production laitière dans les grands bassins exportateurs mondiaux », poursuit Benoît Rouyer : démarrage très mou pour la collecte néo-zélandaise, croissance « modérée » aux États-Unis et stabilité en Europe sur les trois mois d’été.
En France, « la collecte a baissé de 0,7 % en moyenne sur les huit premiers mois de 2021 », et le recul est particulièrement marqué en septembre : - 2,5 %, selon les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer.