En 2015, la hausse de 2,7 % de la production bovine française résulte davantage d’un afflux de vaches laitières dans les abattoirs que de la légère hausse du troupeau allaitant.
L’effectif du cheptel bovin allaitant français n’a augmenté que très légèrement en 2015, de 1,5 %, selon Agreste, le service statistique du ministère de l’agriculture. La production totale de viande bovine, avec plus de 6 millions de têtes, est supérieure de 2,7 % à celle de 2014.
Sur le marché de la viande bovine, ce n’est pas tant la modeste hausse du troupeau allaitant qui fait évoluer les volumes de production à la hausse que la crise du prix du lait. Elle a conduit un certain nombre d’éleveurs à réduire la taille de leur troupeau. L’afflux de vaches laitières dans les abattoirs s’est donc fait sentir ces derniers mois. La production de bovins femelles a ainsi augmenté de 4 % en un an, prolongeant ainsi la reprise déjà constatée en 2014.
La production de gros bovins mâles est restée plutôt stable : + 0,4 % en 2015. D’une part, les disponibilités de mâles dans les élevages est en baisse. Et, d’autre part, la demande extérieure en bovins finis s’est repliée.
Au total, la production de bovins de plus d’un an dépasse de plus de 2 % le niveau de 2014.
Forte hausse des exportations de broutards
Alors que la production de veaux de boucherie est en repli en 2015, les exportations de broutards ont fait un bond ! La hausse annuelle de ces exportations est de 7 % en 2015, entraînant une hausse de plus de 4 % de la production totale de bovins de moins d’un an par rapport à 2014. Comme quoi, même si l’expansion du zonage FCO et les contraintes qui en découlent ont compliqué la tâche, l’épizootie n’a que peu perturbé les ventes des cinq derniers mois. Les ventes vers l’Italie, principale destination des broutards français, ont tout de même reculé de près de 2 % mais une demande turque de broutards légers avait pris le relais avant d’être interrompue en octobre 2015, conséquence de la FCO et des mesures sanitaires mises en place.
Selon les services du ministère de l’agriculture, la production totale bovine pourrait se maintenir en 2016 par rapport à 2015, grâce à « une nouvelle progression de la production de vaches ». La Pac 2016 pourrait avoir une incidence sur cette prévision : « La hausse des effectifs de vaches allaitantes dans les exploitations pourrait se traduire par une hausse des abattages dès que sera connu le nombre d’animaux primables au titre de l’Aide aux bovins allaitants pour 2016. »
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