deux coopératives ont annoncé début octobre des investissements en vue de renforcer leur affichage environnemental. Dans la Manche, les Maîtres laitiers du Cotentin injectent 20 M€ sur leur principal site, à Sottevast (180 000 t/an). Les travaux vont se dérouler jusqu’à la fin 2022. C’est l’investissement le plus important depuis les 116 M€ mis dans le site flambant neuf de Méautis, en 2016. Il vise à baisser de 17 % la consommation d’énergie de l’usine, grosse utilisatrice de gaz naturel et d’électricité. Cela passera par la récupération de chaleur, des équipements optimisés ou encore un nouveau système de production du froid. L’autre objectif est la modernisation de la station d’épuration. « Nous vendons beaucoup sous MDD. À nous de rester agiles sur les attentes sociétales et de montrer à nos clients que nous sommes capables de produire en leur nom », insiste Guillaume Fortin, le directeur. Cet investissement rentre dans sa stratégie RSE.
Dans le Pas-de-Calais, la Prospérité fermière la muscle aussi. Elle renouvelle sa chaudière à bois qui fournira 85 % des besoins en énergie de son site industriel dédié à 90 % à la fabrication de poudres et d’ingrédients(40 000 t/an).
Se différencier autrement que par la course au volume
Elle sera mise en service début 2023, pour un montant de 13 M€. La coop ne débourse rien. En contrepartie d’un loyer, elle délègue à Engie. « L’enjeu est de se différencier par un affichage bas carbone vis-à-vis de nos clients industriels, à 55 % à l’export, afin d’aller chercher de la valeur sur un marché trop volatile pour faire la course aux volumes », souligne Sandrine Delory, la directrice. Cette ambition inclut d’autres mesures telles que des camions roulant au biocarburant. Les éleveurs sont partie prenante via l’évolution de leurs pratiques : généralisation du diagnostic CAP’2ER de niveau 2, déploiement des diagnostics biodiversité (Biotex) et bien-être animal (Boviwell) et lancement d’une réflexion sur l’agriculture régénératrice.
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