Contre vents et marées, les Maîtres laitiers du Cotentin (435 Ml) gardent le cap. Le 10 août, le chinois Synutra rompait son contrat avec la coopérative manchoise. Il portait sur 690 millions de briquettes de lait pour 70 à 90 Ml, fabriquées dans une usine flambant neuve. Depuis, MLC travaille à trouver de nouveaux débouchés. « Trois pistes sont à l’étude », indique Christophe Levavasseur, le président, sans en dire plus. En attendant, elle s’appuie sur sa filiale de distribution France Frais pour absorber en lait UHT une bonne partie de ses excédents. La filiale commercialise également de l’emmental et de la mozzarella fabriqués en travail à façon par des industriels de la région.
Politique de volume maintenue
Pas question de mettre un frein sur sa politique de volume (référence augmentée de 20 % en 2017, présentation d’un projet de développement au-delà). Pas question non plus de décourager ses adhérents par un prix du lait en retrait. Selon notre observatoire, en 2018, il progresse de 6,35 €/1 000 l contre une baisse chez ses concurrents. « Ce serait répondre à une logique de court terme. Nous devrons être dans les starting-blocks au lancement denos nouveaux débouchés. »
Sensibiliser à la surcharge de travail
Pour autant, la coopérative ne veut pas qu’agrandissement des troupeaux rime avec surcharge de travail. Inquiétude que confirment les 200 adhérents qui ont répondu à son enquête réalisée début 2018, avec le groupement d’employeurs Terres d’emploi. En tête des points faibles de leur organisation, l’impossibilité de dégager du temps libre et des conditions de travail à améliorer. Ils estiment possible de déléguer les tâches quotidiennes que sont la traite et l’alimentation. À condition d’être capable de manager un salarié et surtout de le recruter de façon durable.
Dans la Manche, avec 5 % de chômage, la concurrence avec les autres secteurs se fait sentir. Il faut rendre attractif le travail en élevage. Message entendu par Pôle Emploi, le Département de la Manche, les pouvoirs publics et les centres de formation, présents à la restitution de cette enquête le 21 janvier.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?