En maïs fourrage, le 1er avril au Sud et le 10 avril au Nord sont des dates repères pour envisager le début des semis. Mais bien plus que la date calendaire, il faut veiller à l’adéquation entre la précocité de la variété, les conditions de ressuyage du sol et la période de récolte visée pour atteindre 32-33 % de matière sèche plante entière. En cas de semis précoce, voici quelques conseils pour les aider à démarrer plus rapidement.
Les semis de maïs fourrage ont avancé de 10 jours en 15 ans. Cette précocification vise en premier lieu à esquiver la sécheresse estivale par une floraison précoce des plantes, pour favoriser un nombre optimal de grains par plante. Néanmoins, les semis précoces peuvent être exposés à des conditions climatiques peu favorables à la levée et à une installation rapide (températures de l’air et sol froid, forte humidité), ce qui peut les exposer plus longuement aux bioagresseurs et créer de l’hétérogénéité dans le peuplement.
Les semis trop précoces affectent la surface foliaire
Des travaux récents ont montré que des semis trop précoces pouvaient engendrer un moindre développement des feuilles : les températures fraîches et un moindre rayonnement ralentissent l’activité photosynthétique des plantes. Ce déficit de fonctionnement peut se retrouver à la floraison dans le rendement de la partie tige + feuilles avec des niveaux de biomasse à la récolte aléatoires.
Par ailleurs, avec des semis très précoces, le risque de gel augmente. Si le maïs présente de bonnes capacités de récupération, les conséquences peuvent être variables en fonction du stade, avec des retards de développement et/ou des pertes de plantes.
Réaliser un semis très précoce, voire ultra-précoce, sous-entend une plus grande prise de risque avec une durée semis - levée plus longue et une période postlevée plus souvent exposée à des températures inférieures à 10 - 12°C. Sur la base de ce critère, en moyenne, les semis réalisés à partir du 1er au 5 avril pour le Sud France et du 10 au 15 avril pour le Nord France ont de meilleures chances de réussite.
Dans une synthèse de 8 essais menés entre 2011 et 2014 avec les 3 mêmes hybrides en Bretagne et Picardie, les semis précoces (1ère décade d’avril) sont pénalisés à la fois sur le rendement mais aussi sur leur valeur alimentaire (figure 1).
Semer tôt ne se décide pas uniquement sur un calendrier. Il faut aussi attendre le ressuyage du sol avant d’intervenir dans la parcelle. L’objectif du travail du sol est d’obtenir un profil favorable à l’enracinement et un lit de semences propice à une levée homogène et la plus rapide. Pour cela, il faut viser un profil sans semelle, sans lissage par les outils et sans compaction, ce qui facilitera la mise en place des racines. Comme beaucoup d’espèces de printemps, le maïs est sensible au tassement.
De plus, un sol ressuyé se réchauffe mieux. Un travail du sol en conditions ressuyées apportera plus de résultat qu’un semis réalisé quelques jours plus tôt en sol non ressuyé.
La fertilisation starter assure un bon démarrage
Associée à un semis précoce, la fertilisation starter a un effet positif sur le démarrage des plantes : une plante qui démarre vite est moins sensible aux attaques des ravageurs et s’implante mieux. Cependant, son coût n’est pas négligeable et le résultat n’est pas systématique. Les meilleurs résultats s’observent pour des semis précoces, dans des parcelles froides avec un potentiel de rendement élevé. L’azote apporté par l’engrais starter est à prendre en compte dans le raisonnement de la fumure de la parcelle.
Une protection insecticide à l'appui
La protection insecticide de la semence est aussi une assurance contre les ravageurs souterrains. Traitement de semences ou microgranulés dans la raie de semis protègent partiellement la jeune plante et sécurisent le peuplement.
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