 En permanence, les deux ventilateurs extraient l'air par les cheminées du toit. (© Terre-net Média) |
« Nous avons voulu un véritable cocon pour le démarrage des veaux », explique Pascal Bournouf, éleveur laitier à Soulles, non-loin de Saint-Lô, dans la Manche. Pour élever l’ensemble des veaux de leurs 70 holsteins, les deux associés du Gaec du Bois Tanné ont fait construire en 2004 une nursery avec un
toit isolé et deux cheminées, mais l’aération s’avérait insuffisante pour la trentaine de veaux présents. L’an dernier, pour un investissement de 2 000 euros, ils ont alors fait installer deux
extracteurs dynamiques dans les cheminées. Ces ventilateurs sont régulés par une sonde dont les températures de consigne sont comprises entre 8°C en hiver et 16°C en été. «
La température varie lentement et reste assez constante », mentionne Pascal Burnouf. «
Depuis, fini les odeurs d’ammoniac, les mouches et les problèmes respiratoires. Nous n’avons pas perdu de veaux en nursery. »
Les ventilateurs fonctionnent en continu avec une capacité minimum de 15 %. « Des techniciens du Gds de la Manche sont venus calculer les volumes d’entrée et de sortie d’air nécessaires. Ils nous ont conseillé de boucher le bardage en claire-voie sur la largeur exposée au Nord et de créer de petites trappes d’entrée d’air sur la façade Sud ». L’ouverture des trappes d’entrées d’air est ajustée manuellement en fonction du temps et des saisons.
« Attention, les charpentiers ne sont pas des éleveurs ! »
D’après le Gds, en l’absence d’extracteurs, la surface d’entrée d’air doit être égale au double de la surface de sortie pour permettre une bonne circulation de l’air par effet cheminée. Les entrées d’air ne doivent pas dépasser 0,06 m²/ animal de moins de trois mois. « Attention, les charpentiers ne sont pas des éleveurs et insistent souvent pour construire des bâtiments plus hauts. Mais gagner en hauteur induit une augmentation du volume d’air que les veaux ont du mal réchauffer en hiver », fait remarquer Pascal Burnouf.
La lumière emplit la nursery grâce à une bande en polycarbonate transparent d’un mètre de haut sur trois façades. « C’est très lumineux, mais le soleil ne vient pas frapper les animaux ». La nursery est attenante à la laiterie et à la stabulation des laitières. A côté des huit cases individuelles, une porte permet de déverser directement le fumier des cases vers une fosse munie d’un évacuateur à fumier où tombe également le lisier de l’aire d’exercice des vaches.
Les veaux ne restent pas plus de dix jours en case individuelle, ils rejoignent rapidement leurs congénères dans les cases collectives. Chacune d'elles, d’une trentaine de m², accueille 8 à 10 veaux. Une marche auto-nettoyante d’1,20 m permet aux veaux d’accéder aux cornadis. « Vu que les animaux sont encore jeunes, l’effet auto-nettoyant n’est pas très probant ».
« Nos vaches produisent en moyenne 16 200 kg de lait »
Les refus de dossiers de financement se multiplient dans les concessions agricoles
Viande bovine : + 8 % en rayon, contre + 34 % payés aux producteurs
« Je ne m’attendais pas à ce que mes vaches puissent faire du vêlage 2 ans »
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »
L’huile de palme est à manier avec précaution
L'UE promet de mieux contrôler ses importations agricoles
DNC : des éleveurs subissent l’abattage pendant que d’autres diffusent la maladie
Subventions aux agroéquipements : « il faut arrêter la perfusion » juge la FNEDT