La période hors norme continue pour le prix du lait Spot. Un 450 € départ quai usine dans l’Ouest reconduit pour la semaine 50, c’est totalement inédit à cette période de l’année. D’ordinaire les prix baissent, lentement mais sûrement, lorsqu’on approche des fêtes de Noël et du Nouvel An. Rien de tel pour 2021. 450 €, c’est aussi, d’après notre observatoire, 140 €/1 000 l de plus qu’en 2020.
Le beurre-poudre sur une tendance très positive
Si les laiteries ont acheté aussi cher que la semaine précédente, c’est que le lait d’excédent manque toujours. La collecte de la ferme France persiste à plus de 3 % en retrait par rapport à l’an dernier. FranceAgriMer pointait encore la semaine 47 à - 3,8 % par rapport à 2020, et + 0,1 % par rapport à la semaine précédente. Situation identique chez nos voisins allemands avec une collecte qui, sur la même période, a semble-t-il atteint son point bas à - 3,1 % de l’année dernière et + 0,2 % par rapport à la semaine précédente.
Le léger repli de la demande lié à celui des commandes du secteur de la RHF, prudente avec la nouvelle vague du Covid-19, aurait dû faire fléchir les cours du lait Spot. Il n’en a rien été. D’une part car la demande des GMS reste très soutenue. D’autre part et surtout, parce que les prix de la matière grasse et de la matière protéïque sont très hauts… et dans une dynamique positive pour le début 2022. Sur le marché à terme, on parle, pour le premier trimestre, de beurre qui se traite à 6 000 €/t et de crème à 7 200 €/t, et encore, on est là sur de la matière grasse d’origine étrangère. Celle « made in France » se vend généralement plus chère. La poudre de lait s’échange, pour sa part, à 3 300 €/t.
Jean-Michel Vocoret
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