Alors que le pic de la collecte semble se prolonger, les laiteries de l’Hexagone continuent de se satisfaire des livraisons de leurs producteurs. Elles sont donc quasi absentes aux achats sur le marché du lait Spot. Voyez-y aussi une grande prudence vis-à-vis de la demande à venir du secteur de la restauration, même si les règles du confinement commencent à se desserrer… Comme si elles attendaient de voir si ce rebond est bien là. Pas question, pour elles, de prendre des risques et donc de faire des stocks de produits. « Elles pourraient le regretter très vite avec la reprise de la demande du secteur RHF alors que dans les prochaines semaines la collecte amorcera sa descente effective. Les prix du lait entier risquent fort d’être plus élevés pour ceux qui achèteront alors », note ce courtier.
Les laiteries du nord de l’Europe aux achats
La réaction des laiteries étrangères face à cette demande du marché qui devrait rebondir est totalement différente. Depuis plusieurs semaines déjà, ce sont elles, en Belgique, en Allemagne, qui achètent nos excédents de lait Spot. C’est toujours le cas pour la semaine 21 avec des cotations reconduites pour la quatrième fois consécutive à 270 €/1000 l départ quai usine dans l’Ouest (voir aussi les autres régions).
Les laiteries néerlandaises aussi font tourner leurs outils industriels à plein pour cracker du lait entier et faire des stocks de beurre, poudres de lait sur lesquels elles ne doutent pas de trouver des débouchés dans les prochaines semaines. Cela avec des produits qui leur auront coûté moins cher à produire si le prix du lait entier sur le marché Spot remonte… Ce qui est fort probable. La hausse significative semaine 21 des prix de la crème ou du lait écrémé va dans ce sens. Il se dit aussi que les grossistes en fromages commencent à refaire des stocks pour répondre à la demande du secteur de la restauration hors foyer.
Jean-Michel Vocoret
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