L’Observatoire du prix du lait de "L’éleveur laitier" montre un resserrement général des prix de base entre 425 et 430 € sur les mois de juillet et août. Comme si les laiteries craignaient de trop s’éloigner les unes des autres. On voit aussi un retour à des annonces de prix au mois le mois, révélateur d’un certain manque de visibilité.
Bien sûr, certaines laiteries sortent de ce schéma avec des prix plus élevés, notamment les plus orientées vers le marché des PGC (Bel, Saint-Père, LSDH, etc.). Sodiaal en fait partie avec des prix annoncés pour le troisième trimestre flirtant avec les 450 €, saisonnalité incluse. À l’autre extrémité, Lactalis avait proposé 415 € pour juillet à l’association d’OP Unell. Celle-ci a activé la clause de sauvegarde prévue dans l’accord-cadre. Elle établit pour juillet un prix égal à la moyenne des trois mois précédents, soit 425,67 €/1000 l.
En effet, la formule de prix, très réactive aux cotations des commodités, donne un chiffre qui fait l’objet d’ajustements répétés depuis plus d’un an. Négatifs en 2022, ils ont débouché sur un prix dévalorisé de 13 €/1000 l en moyenne sur l’année. La tendance s’étant inversée en 2023, les OP exigent des ajustements positifs de même niveau et se heurtent au refus de Lactalis.
Dégradation des marchés pendant l’été
Le scénario s’est reproduit en août et Lactalis a accepté une seconde fois de payer 425,67 €/1000 l. Les négociations devaient reprendre fin août pour fixer le prix de septembre. Sur le plan juridique, il semble difficile pour l’Unell d’activer une troisième fois la clause de sauvegarde. Directeur des achats monde de Lactalis, Serge Moly ne cache pas que la situation des marchés s’est aggravée durant l’été, ce qui affectera encore plus le prix calculé. La faiblesse de l’économie chinoise devrait peser sur ses achats de poudre jusqu’au second trimestre 2024. Les distributeurs profitent de cette situation pour réclamer des baisses de tarifs. Nul doute que la rentrée sera agitée.
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