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La ferme France est à un tournant. L’Europe laitière nous envie nos surfaces, nos conditions pédoclimatiques, nos gammes de produits laitiers. Pourtant, même dans l’Ouest, terre bénie des dieux pour cracher du lait, certains rendent leur tablier de traite, d’autres renoncent à s’installer. Et le doute suinte. La faute à un prix du lait qui rame depuis la fin des quotas et l’impact de l’embargo russe. En espérant que le Brexit ne soit pas un nouveau coup de Trafalgar.
En 2018, les quatre leaders de notre industrie, qui drainent 60 % du lait national, ont augmenté, au mieux, leur prix du lait de 4 €. Mais il n’atteint dans le Grand Ouest que 347 €. Moins, si l’on regarde la moyenne des cinq dernières années. Et on parle d’un prix 42/33 TPQC qualité super A, que suit notre observatoire. Une réalité qu’une poignée seulement touche du doigt. Les 396 €/1 000 l de prix de revient en plaine pour 1,5 Smic, estimés par Idele, sont encore loin.
La juste valorisation du lait transformé en PGC vendus sur le marché national (40 % du lait d’un Sodiaal ou Lactalis) est l’une des clés pour un prix français deux crans au-dessus. Mais pour cela, il faudra que les accords sur les hausses tarifaires des produits sous marques entreprises ne se limitent pas aux quelques-uns annoncés à renfort de communiqués de presse. Et surtout, gare au retour de bâton sur les négociations qui suivront pour les MDD et 1er prix. Le risque est évident de voir les GMS reprendre d’une main ce qu’elles ont concédé de l’autre pour Danone, Yoplait… On n’est pas encore sorti du tunnel.
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