Pour la deuxième année consécutive, Lactalis a présenté ses résultats à la presse. C’était le 18 mai, sur son site Lactel de Vitré (Ille-et-Vilaine). La crise « salmonelles » et la nécessité de communiquer plus sont passées par là. Fidèle à lui-même, le groupe continue d’étonner par sa stratégie offensive à l’international et… de susciter l’agacement. « Lactalis a réalisé une centaine d’acquisitions en dix ans. Quatre devraient le rejoindre cette année, dont une actée le 1er mars : la division yaourts du canadien Agropur », annonce Philippe Palazzi, le nouveau directeur général. L’accord des autorités de la concurrence est attendu pour les trois autres (Bel Leerdammer et Shostka, la coopérative brésilienne Cativa, et la branche des fromages de l’américain Kraft). Ce seront alors plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires qui s’ajouteront aux 21,1 milliards actuels.
Maintenir les 5,5 milliards de litres en France, pas plus
Durant la conférence de presse, le groupe mayennais n’a pu s’empêcher de faire mousser ses 369 €/1000 l payés en moyenne aux livreurs français. « À mix-produits équivalents, nous sommes les mieux-disants », avance le président du groupe, Emmanuel Besnier. En réalité, les mix-produits ne sont pas si proches. Ainsi, les 352,50 € évoqués pour Agrial-Eurial renvoient à son lait conventionnel, tandis que d’après notre observatoire, le lavallois intègre ses autres marchés dans ses 369 € (lire aussi notre analyse de février sur www.eleveur-laitier.fr).« Le prix du lait français figure aujourd’hui parmi les plus élevés d’Europe. Cet écart positif est jouable grâce à ses PGC mieux valorisés en France mais il faut que les éleveurs français travaillent sur leur compétitivité », ajoute le dirigeant. Cela ne passera pas par des volumes en plus. Lactalis dit sa volonté de « maintenir[sa]collecte. Le marché français est stable. Si l’on veut se développer, c’est en exportant plus ». Il confirme la hausse attendue du prix du lait 2021 à partir des marchés mondiaux. « Elle sera significative », assure le groupe. C’est la première bonne nouvelle. La seconde est le poids des investissements qui reste élevé en France malgré son recul dans le groupe : un tiers (200 M€), pour 21 % dans le CA.
Claire Hue
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