Les responsables de l’Apllage (Association des producteurs Lactalis du Grand Est(1)) n’en sont toujours pas revenus. Depuis six mois, ils travaillaient avec Lactalis sur des règles de redistribution de volumes contractuels individuels supplémentaires. L’industriel avait même poussé à la roue, au printemps dernier, son représentant proposant en mars que les attributions soient annoncées au plus tard fin mai. Il est vrai qu’à l’époque, il s’inquiétait du niveau de la collecte très en retrait dans l’Est, et voulait donner des signes positifs aux producteurs souhaitant accroître leur production.
Les demandes de volumes recensées, la réunion du 22 juin arrête la liste des bénéficiaires. Ils sont une centaine pour près de 5 Ml avec des notifications à intervenir fin août.
Première douche froide le 23 août : Lactalis fait savoir que seulement 50 % des demandes seront satisfaites et que les notifications sont reportées d’un mois. Deuxième douche froide le 3 octobre : Lactalis annonce que les volumes ne seront notifiés qu’au 1er avril 2018 et, en plus, les lient à la signature de l’accord-cadre en cours de négociation entre Lactalis et l’Unell (à laquelle adhère l’Apllage).
Président de l’Apllage, Roger Braux ne décolère pas : « La production laitière n’est pas un robinet qu’on ouvre et qu’on ferme. »
« Lactalis nous prend en otages »
La volte-face de Lactalis ne serait pas étrangère au net rebond récent de la collecte. Tant pis donc pour les producteurs ayant déjà engagé des investissements pour répondre à l’appel du pied de l’industriel six mois plus tôt.
« Lactalis nous prend en otages. Nos réflexions sur l’attribution de ces volumes et les discussions à l’Unell n’ont rien à voir. »
Dans ces conditions, l’Apllage a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre ses relations avec Lactalis sur les dossiers dont elle a la responsabilité. Cela ne remet pas en cause sa participation aux travaux menés au sein de l’Unell.
(1) 365 adhérents pour un volume contractuel de 184 Ml.
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