Alors que son concurrent Lidl a multiplié les annonces de contrats tripartites dans le secteur laitier en début d’année, E.Leclerc se lance aussi. S’il limite son engagement à son seul lait UHT conventionnel vendu sous ses marques (Délisse de, Marque Repère et Éco+), le numéro 1 de la distribution nationale peut se targuer de s’engager sur la totalité des plus de 200 millions de litres de lait concernés.
Les contrats ont été signés avec Orlait et les coopératives (Sodiaal, Lact’Union, Terra Lacta), Lactalis et certaines OP (Unell, OPLB, OPLGO) ou coopératives (Ucanel, Unicolait) et LSDH avec APLBC. 25 000 producteurs sont concernés. C’est la première fois que Lactalis s’engage ainsi. Laval a précisé dans son propre communiqué que ce contrat portait pour lui sur 68 Ml. Ils seront a priori répartis entre chaque OP au prorata de leurs volumes.
Un prix de base minimum de 370 €
L’engagement porte sur trois ans au minimum et garantit un prix à 370 €/1 000 l (38-32) à la production, sans contrainte particulière. Si Leclerc suit la logique de prix de vente consommateurs de Lidl pour ses laits en contrats tripartites sur la même base de prix aux producteurs, le lait Leclerc UHT demi-écrémé devrait se vendre au moins 0,74 €/l.
Durant ces trois ans, un suivi de l’évolution des coûts de production des éleveurs sera réalisé au moins une fois par an. Ils pourraient ainsi varier en fonction de certains critères codifiés dans les contrats signés.
Dès le 14 juin, le lait utilisé pour les produits concernés sera payé au moins 370 €/1 000 l (38-32) aux producteurs. Cette hausse évaluée à 5 €/1 000 l par E.Leclerc, apparaîtra sur la facture. Les OP ignorent encore comment les laiteries répartiront cette plus-value entre leurs livreurs. Mais une chose est sûre : pour la transparence Lactalis s’est engagé auprès de Leclerc à mentionner la répercussion de cet accord sur les payes de lait. Reste à discuter avec les OP des modalités de calcul de son montant.
Compte tenu des volumes, cette initiative n’aura qu’un faible impact sur les revenus des producteurs. Il s’agit cependant d’une bonne nouvelle. D’autres distributeurs, tel Carrefour, seraient sur le point d’entrer dans la même logique. Et après le lait UHT, d’autres gammes de produits vendus sous les marques propres à Leclerc pourraient suivre à vérifier avec Leclerc. Cette hausse possible des volumes rendrait le bénéfice palpable pour les éleveurs.
La balle est dans le camp des consommateurs.
Pascale Le Cann et Jean-Michel Vocoret
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