Début août, le groupe a activé la clause de sauvegarde du contrat-cadre qui le lie à l’Unell. Il a confirmé cette décision le 23 août lors d’une nouvelle rencontre avec l’association d’OP. Dans la foulée, cette dernière a saisi le médiateur des relations commerciales agricoles à qui il incombe de valider ou non le bien-fondé de l’activation. « Vu les marchés des PGC export et des produits industriels, vu les hausses tarifaires obtenues sur les PGC France, nous devrions bénéficier d’une dynamique du prix du lait que nous n’avons pas », s’insurge Claude Bonnet, président de l’Unell. « Le groupe lavallois a reconduit sans accord avec l’AOP le prix de base de mai et juin sur juillet et août (N.D.L.R 428,54 €/1000 en moyenne France). Ce statut quo imposé par Lactalis ne peut plus durer. » Contactée, l’OPLGO dit réfléchir de son côté à saisir le médiateur.
La réponse de Lactalis
« La ligne PGC France de la formule de prix devient compliquée à appliquer, justifie Patrice Moulin, directeur monde de la collecte Lactalis. Les hausses tarifaires obtenues ne couvrent pas la hausse de nos coûts industriels. Au 31 août, il manque plusieurs dizaines de millions d’euros sur l’ensemble de notre périmètre, c’est-à-dire nos marques et les MDD. » Même constat pour la partie beurre-poudre que Lactalis estime surévaluée dans le calcul du prix . « Dans l’indicateur beurre-poudre, nous appliquons les coûts de fabrication de 2021. La flambée du prix de l’énergie liée à la guerre en Ukraine n’est pas prise en compte. C’est là aussi un écart de plusieurs dizaines de millions d’euros par rapport à ce qui est écrit dans la formule. » Le responsable monde reconnait : « nous sommes dans une situation délicate. Nous souhaitons continuer à faire vivre ce contrat et travailler avec l’Unell pour trouver une solution qui soit acceptable pour tout le monde. »
Claire HUE
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