Le groupe Ermitage entretient ses performances

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Fromages. Cette coopérative fromagère bien assise affiche un bon bilan 2018, en dépit de ventes perturbées par l’été chaud.

À partir de 516 Ml de lait valorisés en 2018, le groupe Ermitage affiche un résultat de 12 M€ (+ 3 % par rapport à 2017) pour un chiffre d’affaires de 390 M€ (+ 1,1 %)… Beaucoup peuvent lui envier cette performance, d’autant qu’elle va de pair, comme les années précédentes, avec un prix moyen du lait rémunérateur de 387,80 €/1 000 litres TPQC (+ 0,6 %). Le groupe renforce à nouveau ses capitaux propres avec un ratio fonds propres/total du bilan de 56,5 % De quoi être serein.

Afin d’accompagner la croissance de ses activités, notamment à l’export, elle poursuit ses investissements. Quinze des 18 M€ engagés en 2018 l’ont été sur ses sites francs-comtois. Ce cycle se poursuivra sur 2019-2021, en mettant cette fois l’accent sur le site vosgien de Bulgnéville.

À y regarder de près, 2 018 n’a pas été une année classique. « La hausse moyenne du chiffre d’affaires tient surtout de l’augmentation du prix moyen des fromages (3,5 %) grâce à la valorisation du mix-produit […]. Au contraire, les prix du lactosérum (N.D.L.R. : produit en tour de séchage sur le site de Bulgnéville), très inférieurs à ceux de 2017 (- 10,5 %), ont pénalisé le chiffre d’affaires », indique Delphine Picard, nouvelle directrice générale d’Ermitage depuis septembre 2018.

Climato-dépendance avérée de ses produits fromagers

Ermitage n’a pas échappé aux fortes incidences de l’été caniculaire et sec sur la production laitière : sa ressource a chuté de 4 % d’août à la fin 2018, baisse bien compensée par la hausse de 4 % sur le premier trimestre. Pesant plus de 59 000 tonnes par an de pâtes molles et pâtes pressées commercialisées, le groupe fromager a en même temps pâti, côté ventes, d’un été défavorable à la consommation de fromage en général. « La saisonnalité exceptionnellement inversée des ventes et de la collecte a eu des effets significatifs sur les stocks et leur gestion. »

Ces adaptations, un début 2018 dynamique en ventes, puis les trois derniers mois de l’année plus comparables à la normale, ont finalement permis à Ermitage de maintenir ses résultats, en dépit d’une climato-dépendance commerciale avérée. Mais il y a là, avec le réchauffement climatique, un défi auquel le groupe devra s’adapter.

Catherine Regnard

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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Mettre un pansement doit être une décision réfléchie

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