Isigny Sainte-Mère (Calvados) n’en a pas fini avec sa success-story. Pour la première fois l’an passé, elle a dépassé les 20 M€ de résultat net. Le prix du lait suit : 397,60 €/1 000 l, primes AOP beurre et crème incluses. La montée à pleine charge de la deuxième unité de séchage de poudres infantiles (U2), mise en service en 2015, permet ce niveau de résultat. Pourtant, les synergies avec l’activité infantile au sein de la coopérative ne sont pas encore toutes exploitées.
Pour la première fois l’an passé, elle a dépassé les 20 M€ de résultat net. Le prix du lait suit : 397,60 €/1 000 l, primes AOP beurre et crème incluses. La montée à pleine charge de la deuxième unité de séchage de poudres infantiles (U2), mise en service en 2015, permet ce niveau de résultat. Pourtant, les synergies avec l’activité infantile au sein de la coopérative ne sont pas encore toutes exploitées.
2019 : une tour pour le lait infantile
Elle a dû dégager l’an passé 11 000 tonnes de poudres, essentiellement de lait écrémé (PLE), issu du beurre. « Heureusement, nous ne sommes pas de gros producteurs de PLE, mais elles constituent encore un centre de pertes important. Nous savons ce qu’il nous reste à faire pour les transformer en centre de profits en lait infantile », avance Isigny. Elle évoque les 15 M€ débloqués cette année pour augmenter la capacité de U2, mais surtout la construction de la troisième unité de poudres infantiles, qui a débuté en mars pour une capacité de 25 000 t (en plus des 40 000 t de capacités existantes). Investissement : 65 M€, dont 10 M€ prêtés par son partenaire chinois H & H Group. « Nous lui avons proposé d’intégrer le projet. » La future tour de séchage est calibrée pour consommer 6 000 t des 11 000 de PLE, sachant que 1 tonne de PLE en produit un peu plus de trois en poudres infantiles. Isigny ne veut pas s’arrêter en si bon chemin.
2020 : une tour pour le lait écrémé
Pour remplacer la tour de PLE actuelle, elle va lancer en 2020 la construction d’un « très bel outil industriel » sans donner plus de détails. « Nous en avons la capacité financière. Nous le faisons. C’est le prix de notre indépendance pour absorber les laits de week-ends, du printemps, etc. Nous les valoriserons mieux. » Devant la montagne des chiffres, la coop reste sereine. « Si la future tour de poudre infantile était aujourd’hui opérationnelle, elle tournerait déjà à moitié de sa charge maximale. Nos clients nous attendent. »
Alexis Dufumier
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