Pour cette étude sur l’installation et la transmission en bovin lait, conduite en 2024 (et sortie au moment du Sia), le Groupe Safer a choisi quatre départements à forte dynamique laitière et où il réalise le plus de transactions foncières dans cette production : l’Ille-et-Vilaine, la Manche, la Mayenne, le Jura. Pour autant, leurs situations sont contrastées, même s’il y a des candidats pour s’installer en vaches laitières dans toute la France.
Dans le Jura, le nombre de candidats a doublé en 4 ans
Le Jura et l’Ille-et-Vilaine attirent les futurs éleveurs, avec trois à quatre fois plus de porteurs de projet que de cédants (chiffres collectés entre 2020 et 2023). Dans le second département, le plus laitier de notre pays, le nombre de postulants a même été multiplié par deux en quatre ans.
Parmi les autres facteurs pouvant expliquer son attractivité : les dispositifs spécifiques proposés par les laiteries aux jeunes éleveurs (volume supplémentaire, prix garanti, aides financières, techniques…), voire peut-être la robotisation croissante des exploitations.
Des appellations qui sécurisent
Dans le Jura, ce sont les filières AOC comté et AOP Mont-d’Or qui sont porteuses, avec un prix du lait supérieur et sécurisé, et davantage de visibilité pour l’avenir. Revers de la médaille : cette concurrence fait grimper le coût de reprise des fermes.
Quel que soit le département étudié, difficile cependant de trouver une structure à moins de 700 000 à 800 000 € (terres, bâtiments, cheptel, matériel, maison inclus), dont 30 000 à 80 000 € rien que pour le foncier.
Y compris dans la Manche ou la Mayenne, beaucoup moins attractives. On compte deux repreneurs potentiels pour un cédant dans le premier, un pour un dans le second. Le sud manchois se situe près d’une zone de grandes cultures et de plus en plus d’éleveurs abandonnent le lait à leur profit, ce malgré l’existence d’appellations locales.
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