Suite au rapport, publié fin mai, de la Cour des comptes qui préconise de réduire le nombre de vaches pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre, en pleine discussion sur l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur,et face aux autres difficultés de la filière, Jeunes Agriculteurs de Gironde a posté sur Facebook une vidéo pour faire comprendre, aux Français, # la vérité sur nos vaches et leur rappeler le rôle essentiel de l’élevage bovin en France dans différents domaines.
Bienfaits économiques et environnementaux
Et comme « les premiers concernés » sont les mieux placés pour l’expliquer, ce sont deux éleveurs, l’un allaitant l’autre laitier, qui prennent la parole. 4 min pour convaincre le grand public, espèrent-ils.
« À l’étranger, certaines bêtes ne voient jamais un brin d’herbe »
Antoine Villepontoux élève, depuis une dizaine d’années, des Limousines en bio, plein air intégral et vente directe. Installé en Gaec avec ses parents, Cédric Pointet, lui, produit du lait avec 70 vaches et un peu de cultures de vente. Tous deux détaillent les nombreuses missions que remplissent les bovins : « entretien des paysages, et notamment des prairies, valorisation de zones non cultivables (humides, de montagne…), ce qu’il faudrait faire sinon mécaniquement, participation à l’économie locale, etc. »
Cédric met l’accent sur les normes françaises environnementales et de production, parmi les plus drastiques au monde, en termes de « bien-être animal et de conditions d’élevage » en particulier, « sans hormones ni antibiotiques » à outrance. D’où « un lait et une viande de très bonne qualité », insiste-t-il.
Les JA déplorent « la baisse du cheptel bovin en France de près de 30 % en 60 ans » et, en parallèle « la hausse des importations de produits animaux en provenance de pays beaucoup moins regardant sur la législation ». « Certaines bêtes n’ont jamais vu un brin d’herbe ! », lance Antoine pour interpeller les consommateurs.
« Produire des protéines végétales : ce n’est pas possible partout »
Quant au carbone, il leur explique que « certes, les vaches émettent des GES mais un tiers sont retraités par les prairies ». « La nature est plutôt bien faite et s’auto-régule », ajoute le jeune éleveur pour appuyer ses propos. Toujours concernant l’environnement, mais l’eau cette fois, il exhorte le grand public à prendre conscience que « moins de vaches et de prairies » implique des besoins non pas moins mais plus importants, pour augmenter les surfaces cultivées et donc la production végétale.
« Et des protéines végétales, on ne peut pas en produire partout, à la différence des prairies qui ont la capacité de collecter l’eau pendant l’hiver pour une pousse au printemps et à l’automne », fait remarquer Cédric.
« Personne ne prend le temps de regarder ce qu’on fait bien » et les progrès réalisés, « de voir d’où on est partis et où on est aujourd’hui », regrette le jeune producteur.
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