On vous l'annonçait en mai dernier : Sanders mobilise 6 millions d'euros pour soutenir les éleveurs. Ce plan d'aides en trois volets (soutien aux projets d'installation, de modernisation des élevages, et d'accès à la protéine) bénéficie d'ores et déjà aux éleveurs qui en ont fait la demande, toutes productions confondues.
Sanders annonce aujourd'hui dans un communiqué de presse : « En 4 mois seulement, près de 1 000 éleveurs ont déposé un dossier, très majoritairement sur les volets 1 et 2, pour un montant d’aide global cumulé de 4 300 000 € : 1 800 000 € pour le volet 1 (soutien aux jeunes installés) et 2 500 000 € pour le volet 2 (modernisation des exploitation). Principe fondamental de ce dispositif : il s’agit non pas d'une subvention mais d'une participation à la réalisation d’un projet prédéfini. L’objectif est bien d’accompagner des porteurs de projets sur des réalisations d’avenir pour les exploitations, et ainsi de favoriser l’installation et de contribuer à préserver les productions dans les territoires. »
Pour vous donner une idée des projets soutenus en élevage bovin, retrouvez ci-dessous deux exemples concernés par les volets 1 et 2.
Soutenir les installations
Dans la Sarthe, Louis a repris une exploitation en janvier 2022 suite au départ en retraite du précédent propriétaire. Sur la ferme il y a 100 ha de prairies et de cultures de blé, maïs, colza et tournesol et Louis redémarre une production de taurillons qui avait été arrêtée 7 ans auparavant par l’ancien propriétaire.
Il utilise deux bâtiments existants et en réaménage un troisième entièrement. L’aide Sanders est venue appuyer les investissements nécessaires à la création de 150 places pour l’engraissement des JB Charolais : 30 € x 150 places = 4 500 €. « J’ai pu ainsi financer les matériels nécessaires. Un soutien vraiment appréciable qui m’a aussi autorisé à me dégager un salaire », témoigne le jeune éleveur.
Sanders accompagne et représente Louis dans son contrat Egalim 2 avec la SVA Jean Rozé : un contrat sur 3 ans, spécifique de la filière jeunes bovins, qui garantit à l’éleveur que le prix qui lui est payé intègre ses réels coûts de production. Un prix supérieur au prix de marché donc, qui lui permet ainsi de lancer son activité de manière plus sécurisée et avec une plus grande visibilité sur sa rentabilité à long terme. Louis va produire 180 taurillons charolais d’environ 450 kg de carcasse par an.
Accéder à la modernisation et la durabilité des exploitations
Laurine (Haute-Marne) est installée depuis janvier 2021 en polyculture élevage laitier avec ses parents (110 vaches laitières, AOP Brie de Meaux, 230 ha de SAU : 100 ha d’herbe et 130 ha de maïs, blé, orge et méteil).
Laurine et ses parents sont en train d’agrandir l’exploitation avec la construction d’un nouveau bâtiment pouvant accueillir 240 vaches laitières et doté d’équipements novateurs : une toiture entièrement isolée, un système d’ouvertures automatiques en fonction de la température extérieure, du vent et de l’hygrométrie, des matelas à eau, des brosses... Ils ont eu connaissance du lancement du plan Sanders pour les éleveurs dans la presse. Avec leur conseiller Sanders, ils ont fait leur demande pour des installations supplémentaires : un DAL, une cage de contention, un silo.
Pour le DAL et la cage de contention, l’aide Sanders s’élève à 25 % du prix d’achat, plafonnée à 3 000 €. Pour le silo, elle est de 50 % du coût, plafonnée à 4500 €. Au total l’aide représente donc 10 500 €. « Tous ces investissements étaient prévus mais nous avions décidé de différer l’achat du DAL d’un ou deux ans pour alléger un peu le budget. L’aide est arrivée à point nommé pour nous permettre d’engager finalement toutes les dépenses dès maintenant. Nous sommes vraiment sensibles à cette volonté d’accompagner nos efforts pour exercer au mieux notre métier en privilégiant le bien-être de nos vaches, mais en privilégiant également tous les moyens, matériels ou process qui nous aident à faire encore mieux et plus confortablement ce travail que nous adorons, tout en prenant soin de nous. »
Faciliter l'accès à une nutrition protéinée
L'entreprise Sanders n'a reçu aucun dossier pour le troisième volet de son plan d'aide, dédié à l'accès à la protéine. Un concept différent des deux autres puisqu'il repose sur un changement d'usage pour les éleveurs.
Il s'agit en effet de s'engager dans des contrats d'achats d'aliments riches en protéines (> 32 %) avec l'option Sécuripro. « Une assurance qui, dans le contexte actuel de forte volatilité des prix, lui donne de la visibilité en sécurisant son prix de revient : si le marché flambe, les prix sont capés ; si le marché se retourne à la baisse, Sanders rembourse la différence à l’éleveur. Sanders prend en outre en charge 50 % du coût de l’assurance. »