Alors que la proposition de la Commission européenne pour minimiser les risques de déforestation liés aux produits mis sur le marché européen doit être présentée aujourd’hui, l’interprofession bovine demande « de mettre fin aux importations européennes de viandes bovines issues d’animaux ne faisant pas l’objet d’une traçabilité individuelle tout au long de leur vie ».
Dans un communiqué diffusé le 16 novembre, Interbev rappelle que les viandes qui ne bénéficient pas d’une traçabilité individuelle « peuvent provenir d’élevages responsables de la déforestation ». « Peut-on, en cohérence, déclarer vouloir « minimiser les risques de déforestation et de dégradation des forêts associés aux produits mis sur le marché de l’UE », tout en continuant à fermer les yeux sur les dizaines de milliers de tonnes de viandes bovines brésiliennes qui ne respectent pas les normes de traçabilité européenne et entrent pourtant chaque année sur le marché européen ? », interroge l’interprofession.
Imposer une « mesure miroir »
Pour lutter efficacement contre les viandes responsables de déforestation, Interbev demande donc la mise en place d’une mesure miroir envers les producteurs bovins des pays tiers : « il s’agirait de rendre obligatoire la traçabilité individuelle de leurs animaux, de la naissance à l’abattage », comme exigé pour les producteurs européens, indique l’interprofession.
À noter que le président de la République et le ministre de l’agriculture ont rappelé à plusieurs reprises que la mise en place de clauses miroirs et la réciprocité des normes feraient partie des priorités de la présidence française de l’Union européenne, qui commence en janvier 2022.
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