NORMANDS LES NOUVEAUX UPÉRISE SONT MOINS ORIGINAUX

L'UTILISATION DE TAUREAUX GÉNOMIQUES gagne du terrain en 2012. La sélection génomique, débutée en 2009, monte en puissance. Cela se traduit logiquement par une plus grande proposition de géniteurs. Ce n'est pas l'unique raison. La génération des B contribue également au phénomène. Elle intègre dans son indexation génomique des filles de confirmation. Force est de constater que les résultats ne sont pas là. Le seul à figurer dans le peloton de tête est Banania, un Orphelin sur Rubafix. À 165 points d'Isu, il est le numéro 3. L'indexation 2012/3 fait progresser son index de synthèse de 2 points. L'amélioration des cellules, de la longévité et de la fertilité y contribue. Ce profil complet (lait-format-musculature- aplombs) séduit les partisans de la mixité normande, même s'ils doivent veiller aux origines Girophare dans les accouplements. Il faut ensuite chercher la vingtième place du classement Isu pour trouver un autre B : Bidule, un fils de Rubafix sur Hollydays. Le troisième B, Barcouf, à 150 d'Isu, est en attente, même si son Isu gagne 10 points à la sortie 2012/3. Ses 24 filles de confirmation en plus font progresser son index lait de 165 kg (à 725 kg). Il est bien noté aussi en format, mamelle et reproduction. Créavia préfère néanmoins attendre l'intégration de nouvelles filles. S'il est le meilleur Redondo, il compte Diamètre et plusieurs fois Valabri dans son pedigree. À l'inverse, les 5 points d'Isu supplémentaires incitent Intersélection à diffuser Ballon (136 d'Isu), en attente jusque-là. Sur les 11 fils de Pompon, un autre descendant de Girophare testé, il est le seul à transformer l'essai. Son principal point fort, la mamelle, a pesé dans la balance. En revanche, avec Diamètre en plus de Girophare dans son pedigree, il n'est pas un taureau original.

LES ORIGINES DRIVER ET ÉLIXIR COMPLÉTÉES

L'absence de nouveaux taureaux de confirmation met les taureaux génomiques sous les feux de la rampe. La sortie 2012/3 enrichit la souche Driver, qui est une alternative aux origines Valabri et Diamètre. La branche Upérise, qui a marqué l'indexation 2012/2, s'enrichit de cinq jeunes mâles. Ils sont moins originaux que leurs demi-frères. Leur ascendance maternelle contenant Valabri, Diamètre, Girophare et/ou Hollydays pèse sur leur variabilité. Parmi les cinq, sans doute Gremon Isy tire-t-il mieux son épingle du jeu. Son grand-père maternel Puit n'est pas l'objet d'une très grande diffusion (4 191 filles de service). Il est dans le top 10 aux côtés de Grec son demi-frère, tous deux au-dessus des 1 100 kg de lait. Avec Guépard, numéro 4 en Isu, ils offrent un squelette peu développé et dépourvu d'aptitude bouchère. Game Over (157 d'Isu) et surtout Grade (156 d'Isu) prennent le contrepied morphologique. La souche Élixir s'enrichit, elle, des premiers petits-fils de Visuel (Gringo, 156 d'Isu), Vomicol (Geomi, 151 d'Isu), Unbroken (Gallegos, 156 d'Isu) et UTC (Gaspard, 139 d'Isu). Ces deux derniers grands-pères trouvent leur intérêt dans leur faible utilisation (et Unbroken sans sang Diamètre), contrairement à leurs concurrents de la même génération Upérise et Uvray, auxquels il a été fait très largement appel en 2010 et 2011. Gringo est le plus complet puisqu'il cumule performances laitières, format développé, postes de la mamelle positifs et résistance aux mammites.

LES FOIX FONT LEUR APPARITION ET CULTIVENT LEUR DIFFÉRENCE

Comme Driver, Foix a pris ses distances avec Diamètre et Valabri. Les petits-fils Vitriol et Voupigny poursuivent cet exploit. Les arrière-petits-fils les mieux placés en Isu en profitent aujourd'hui. Ainsi, en l'absence de sang Diamètre ni Armenia, Gasper Isy (Vitriol) présente-t-il un coefficient de parenté de 5 % en moyenne avec la population femelle (pedigree classé original). Il se distingue par sa mamelle (1), la santé de la mamelle (1,1) et la reproduction (0,6). Goofer Isy (Voupigny sur Rubafix, 159 points d'Isu) n'a pas continué sur cette lancée, mais contient la parenté (5,3 %). Comme Gasper Isy, il n'est pas laitier mais intéressera les éleveurs pour sa fonctionnalité. À noter enfin la chute d'Uvray de 9 points pour atteindre 154 d'Isu. L'arrivée de 120 filles dans son indexation le pénalise. Affaire à suivre.