EXPO UMOTEST : DES MICMAC TYPÉS LAIT, COMME LEUR PÈRE
Par JEAN-MICHEL VOCORET Publié le 14/11/2016
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Sans surprise, le voile s'est levé sur des Micmac avec les mêmes atouts mais aussi les mêmes faiblesses que leur père.
LES MONTBÉLIARDES TYPÉES LAIT, du genre grandes et profondes mais pêchant peu ou prou en aptitude bouchère et en puissance dans l'avant, étaient plus nombreuses qu'à l'accoutumée à l'Expo Umotest. En cause, le millésime 2009 très marqué par les fils de Micmac. Ainsi Ugostar, Urocher, Udil, Unimac ou Toliara dont des filles ont foulé la sciure à Besançon (Doubs). La faute aussi aux Masolino représentés. À l'instar d'Utang et Ustérix, mais pas d'Urbaniste, le meilleur d'entre eux. L'extraterrestre du top Isu, à 180 points, niveau qu'on ne voyait jusqu'alors qu'en prim'holstein, s'en est bien tiré en aptitude viande (97) et en puissance dans l'avant-main (98). Son origine maternelle Gardian est sans doute passée par là.
UN MILLÉSIME 2009 RICHE
Avoir autant de nouveaux plus ou moins extrêmes dans le type laitier n'est pas un souci tant que s'offrent des alternatives. C'était heureusement le cas du millésime 2009, avec Triomphe (Lécuyer), l'archétype du montbéliard équilibré. Ses filles associent un potentiel lait certain (+1 118 kg) avec, on l'a vu, des mamelles (119) aux qualités marquées, à l'exception du volume, juste normal (103), et des trayons (96). Leur pis montre notamment de bonnes attaches arrière (116/116). Pour autant, elles ne manquent pas d'aptitude bouchère sur le dessus (114) et dégagent beaucoup de puissance dans l'avant-main (117). C'est aussi le cas d'Ulliad (Logan) ou Tricastin (Limonier) eux aussi bien indexés en aptitude viande (112/107) et en largeur de poitrine (105/99).
Témoins leurs filles en lice à l'expo. Avoir autant de montbéliardes typées lait n'est pas non plus un souci, tant qu'il ne s'agit que de descendances de testage. C'était aussi le cas cette année où l'on a vu des Pernan (Ezozo) de service qui ne souffraient pas trop du défaut de leur père en aptitude bouchère (85) et avec des qualités de pis bien supérieures (94).
DIFFICILE DE SE PASSER D'UN UGOSTAR OU D'UN UROCHER
On y a vu aussi, sans surprise cette fois, un lot plaisant de Ralban (Gardian), normal dans ses mensurations (profondeurs 113/103, largeur de poitrine 104) avec ce qu'il faut de couverture musculaire (103) pour des premières lactations. Le tout avec des pis (117) sans volume (113) profilés pour durer. Même constat des Redon alignées. Reste à savoir comment sera utilisée cette deuxième vague de taureaux aussi typés lait et attractifs que leurs pères.
Difficile de se passer d'un Ugostar, à 153 d'Isu, +1 239 kg de lait, positif sur tous les postes fonctionnels (+0,9/+1,1/+1,1), à 120 en membres et 113 en pis. D'un Urocher au même niveau Isu, encore plus complet dans les fonctionnels (+1,6/+1,7/+1,3) et en mamelle (122), aussi bon dans les membres (120). Ou encore d'un Udil à 148 d'Isu, 127 en membres et 120 en pis. Mais la race veut prolonger le subtil équilibre lait-mamelle- viande qui est encore le sien. Elle veut encore séduire les éleveurs holsteins américains qui lui envient la puissance dans l'avant-main et la condition corporelle que leurs vaches ont perdues. Pour cela, ces Micmac et Masolino devront être utilisés avec beaucoup de doigté.
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