NORMANDE LA SOUCHE FOIX « BOOSTE » LA VARIABILITÉ

SATISFACTION POUR LES SÉLECTIONNEURS NORMANDS. Le changement de la base mobile femelle, en février, affiche une évolution de l'Isu de – 4,5 points. Elle est généralement inférieure d'1 point. « Il correspond à une hausse du niveau génétique, associée au rajeunissement de la population de référence », rappelle l'Institut de l'élevage. Cette évolution provient d'un progrès plus marqué du poste mamelle et d'une amélioration des fertilité, reproduction et longévité (dégradation précédemment).

UPÉRISE, TOUJOURS DANS LA COURSE

Autre satisfaction : la stabilité d'Upérise, aujourd'hui n° 12 du classement Isu, et d'Uvray (150 d'Isu). Par ricochet, leurs fils présents dans le top 2012, se maintiennent : Fornells, Guépard, Galet, Fiseos Isy, Grec, Greman Isy ou Felipe pour les Upérise, et Finnois, Folden, Fleuve ou Foirail pour les Uvray. Upérise continue d'enrichir la liste de ses fils par l'arrivée de Genix Isy (156 d'Isu) et de General (150 d'Isu). Petits-fils de Madison et Parapet, comme leur père, ils dépassent les 1 000 kg de lait.

Les fils d'Ulozon n'ont pas la même chance. Avec l'arrivée de 179 filles dans son indexation, Ulozon voit son index lait diminuer de 333 kg, entraînant dans son sillage les génomiques Ganadero, Gallieni, Furling, Guimares, Gaston et Grazer Isy. Les six enregistrent une baisse de 200 à 230 kg de lait (voir tableau p. 73). De ce fait, le nouvel Ulozon, Glass (150 d'Isu) se retrouve mieux placé (1 017 kg). L'autre nouvel Ulozon, le génomique Geyser Isy, fait figure de milieu de classe (742 kg). Il se sait pourtant attrayant grâce à son coefficient de parenté avec la population femelle de 4,6 %. Il doit son originalité à un sang dépourvu de Diamètre (petit-fils de Madagascar). « Cela le classe n° 2 en variabilité parmi nos nouveaux taureaux », souligne Évolution, qui domine les nouveautés 2013/1.

Intersélection et Urcecof préfèrent attendre juin pour leurs mises en marché.

DEUX FAÇONS D'APPORTER DE LA VARIABILITÉ

La sortie 2013/1 est aussi sous le sceau de la descendance de Foix, une souche peu marquée par Diamètre, Paramètre et Valabri. On se souvient qu'elle avait donné une empreinte « variabilité » aux taureaux 2010. Les voici de nouveau sur scène. Voupigny et Vitriol ont ouvert le bal, en octobre dernier, en lançant respectivement les génomiques Goofer Isy et Gasper Isy. Voupigny complète sa gamme avec Gloucester (158 d'Isu), au niveau laitier moyen compensé par des taux très positifs. Comme son père, il améliore la mamelle, la santé de la mamelle et les aplombs. Conseillé sur génisses. Son grand-père Saintyorre, très utilisé par les éleveurs, neutralise son originalité génétique. Il réduit son Isu d'1 point si l'on y intègre la parenté. Goldsax (Rubafix) a le même profil mais un petit cran en dessous (144 d'Isu). Même analyse pour Vitriol (Noyal/Grivois). Avec 4,7 % de parenté en juillet dernier, il reste original et offre des accouplements avec des familles qui le sont moins. Cela donne Gucci (143 d'Isu) et Goliat Isy (137 d'Isu). Petits fils de Saintyorre et Redondo, ils s'apparentent plus que leur père à la population femelle. Là est toute la difficulté d'une race nationale. Recourir à une souche originale contient l'avancée vers l'apparentement des branches connues. En contrepartie, cette méthode regroupe des familles jusque-là encore un peu cloisonnées. Évolution ne l'a pas suivie pour Gerric Isy, son autre nouveau génomique avec une faible parenté (4,5 %). Plutôt que diluer la souche Foix, elle l'a concentrée. Elle est présente côté paternel (Virbak le père et Néphélion le grand-père) et maternel (Noyalo le grand-père).