« Il n’y a pas une, mais des précocités » rappelle Laurent Griffon, chef de projet du département génétique de l’Institut de l’élevage à l'occasion du Grand Angle Viande. On peut rechercher de la précocité sexuelle, mesurée par l’âge au premier vêlage, de la précocité de finition avec la cinétique de dépôt de gras, ou de vitesse de développement. On cherche alors à identifier si l'animal atteint rapidement son poids adulte.
Armance Lepers chargée d'étude pour l'Institut de l'élevage a travaillé à identifier la précocité de développement de cinq races allaitantes (Aubrac, Limousine, Charolaise, Blonde d'Aquitaine et Parthenaise). Et les animaux les moins lourds sont bien souvent les plus précoces.
D'après les données fournies par différents OS, la race Aubrac est celle qui présente les poids adultes les plus faibles (732 kg), mais aussi la plus grande précocité. « À 15 mois, les Aubracs ont atteint 56 % de leur poids adulte ». Les Blondes d'Aquitaine, qui sont les animaux les plus lourds avec 955 kg vif en moyenne, ont atteint 49 % de leur poids adulte à cette même date. « Il y a bien un effet antagoniste entre le poids adulte et la vitesse de développement » conclut la chercheuse.
Mais la précocité pourrait très bien devenir un critère de sélection. « Les femelles les plus précoces ont tendance à avoir des PAT plus élevés que la moyenne entre 7 et 18 mois », note Armance Lepers. Mieux, il serait possible de sélectionner sur la précocité de développement sans dégrader les poids de naissance. Certains gènes - comme le gène culard - affectent cependant négativement la précocité de développement des bovins.
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