Article complété le 01/04/21 à 20h08 : Vous l’aurez compris : le miracle pour l’élevage n’est pas encore arrivé, il s’agissait de notre traditionnel poisson d’avril ! Bien que la flambée des cours soit une réalité, j’espère que la blague vous a tout de même fait sourire. Et ne perdons pas espoir : il existe bien une « herbe à éléphant » (miscanthus), des chercheurs nous trouveront peut-être un jour une « plante à mammouth » hyper protéinée, qui sait ?! À très vite, Delphine et toute l'équipe rédac.
En 2012, nos confrères du Figaro faisaient l'écho d'une première plante préhistorique réssuscitée après la trouvaille de graines, enterrées depuis 32 000 ans dans le sous-sol gelé sibérien. Une découverte majeure pour les chercheurs du monde entier qui ont lancé de nouvelles explorations dans le but de relancer certaines végétations perdues.
Et c'est arrivé : un groupe de botanistes américains a dévoilé la semaine dernière avoir débusqué une plante extraordinaire. Il s'agirait d'une espèce fourragère qui était à l'époque pâturée par les fameux mammouths. Sa particularité ? Ses valeurs alimentaires !
70 de MAT, bien plus qu'un tourteau de soja !
Les chercheurs outre-Atlantique l'affirment : cette espèce - dont le nom n'a pas encore été rapporté - s'apparente aux protéagineux tout en présentant des valeurs alimentaires extraordinaires : 1,4 UFL et 70 de MAT, un chiffre qui a fait bondir tous les zootechniciens.
Jym Claye, nutritionniste bovin américain affirmait dans une interview pour la revue scientifique Nature : « Cette plante doit absolument être cultivée ! Avec une valeur en protéines largement supérieure au tourteau de soja, elle assurerait aux éleveurs une autonomie complète. »
Les semenciers sur tous les fronts
La course à la protéine est une réalité en élevage, et d'autant plus actuellement avec la flambée des cours. Cette petite révolution intéresse bon nombre de semenciers qui sortent déjà les carnets de chèque afin d'obtenir la primeur sur cette espèce.
Le directeur général de l'un d'entre eux (préférant rester dans l'anonymat face à la concurrence rude) explique que « selon les chercheurs, la plante pourrait être pâturée (mais avec des risques avérés de météorisation) ou récoltée. Les essais actuellement en place à l'ARS (service de recherche agricole américain) affichent des rendements de l'ordre de 7 t de MS/ha, soit une énorme quantité de protéines à exploiter à l'hectare ! » Et autre argument non négligeable : découverte en Sibérie, la plante a la capacité de pousser sous un climat froid : « Les besoins en somme de températures sont bien moindre qu'un maïs, on est à 800 degrés jour en base 0 pour arriver à maturité. »
Affaire à suivre, les semenciers espèrent une arrivée sur le marché pour 2022...
GBR Banette établit un nouveau record de production en Holstein avec 184 909 kg de lait
« S'installer en couple en lait : notre projet de vie »
Les 100 Prim’holstein qui ont produit le plus de lait en cumulé en 2025
Broutards : la réouverture des marchés se fait sans effondrement, mais les lourds souffrent
Réouverture de l’export de bovins vif : « il n’y a pas de raison que les cours s’effondrent »
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Y a-t-il vraiment un plafond de verre pour le prix de la viande bovine ?