La Commission européenne devait proposer d'ici à la fin de l'année une révision des règles sur le bien-être animal (conditions d'élevage, transport, abattage, étiquetage). Mais finalement, seule la présentation d'une proposition sur la « protection des animaux pendant le transport » est programmée, a priori le 6 décembre.
« La nature transnationale des exportations d'animaux vivants rend particulièrement difficile la protection du bien-être des animaux, et c'est pourquoi nous demandons l'interdiction des exportations d'animaux vivants vers les pays tiers de l'UE », souligne dans un communiqué publié mardi soir Reineke Hameleers, directrice générale de la coalition d'ONG Eurogroup for Animals. Elle suggère d'exporter de la viande et des carcasses plutôt que des animaux sur pieds.
« L'Union européenne doit s'attaquer à ce problème de toute urgence », appuie le directeur de l'association CIWF France, Yvan Savy, qui demande aussi de « nouvelles règles strictes » concernant le transport des animaux au sein même de l'UE, notamment pour les veaux et agneaux non sevrés et les femelles gestantes.
Les organisations ont publié un rapport s'appuyant sur des registres officiels, selon elles « incomplets, souvent inexacts » et qui « sous-estiment largement la longueur et la durée de nombreux transports ». « Même si nous savions que des millions d'animaux subissaient des voyages cruels et inutiles au nom du profit, ce rapport montre que la situation est bien pire que ce que nous craignions », affirme Yvan Savy.
Le document relève notamment qu'en 2022, « l'UE a exporté environ 30 000 génisses gestantes, principalement vers l'Asie centrale et occidentale, comme l'Ouzbékistan et le Kazakhstan, où les trajets peuvent atteindre 6 000 km et durer jusqu'à trois semaines ».
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