Le Parlement européen a demandé jeudi à la Commission de renforcer la règlementation visant à protéger les animaux pendant leur transport, jugeant les règles actuelles « dépassées, peu cohérentes et mal appliquées ».
Dans un texte sans valeur contraignante adopté par 557 voix contre 55 (et 78 abstentions), les eurodéputés demandent la nomination d'un commissaire européen « responsable du bien-être animal » et appellent à « passer au transport de viande plutôt que d'animaux vivants ». Ce vote intervient à l'issue des travaux d'une commission d'enquête parlementaire qui a révélé les nombreuses violations aux règles européennes en la matière, adoptées en 2005. Parmi les violations les plus flagrantes figurent notamment « le manque d'eau et la surpopulation » à l'intérieur des moyens de transport ainsi que le recours à des « véhicules inappropriés », note le Parlement dans un communiqué.
Les eurodéputés souhaitent également fixer à 8 heures la durée maximale de transport des animaux destinés à l'abattage et la mise en place de « caméras de surveillance » dans les véhicules. « Le bien-être des animaux pendant le transport n'est pas négociable. C'est important pour l'économie de l'UE et pour la survie financière de nos agriculteurs », a déclaré le co-rapporteur du texte, le député roumain Daniel Buda, issu du PPE (droite), première force politique au parlement.
Aujourd'hui, les députés débattent du rapport final de la commission d’enquête sur la protection des animaux pendant le transport.
— Parlement européen en France (@Europarl_FR) January 20, 2022
Son but ? Améliorer le transport animal et être plus juste envers les éleveurs européens.
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Il faut des règlementations « basées sur la science et non les émotions »
Ces recommandations ont cependant été critiquées par les défenseurs de la cause animale qui ont estimé qu'elles ne faisaient « pas grand-chose pour mieux protéger les animaux des conditions très souvent épouvantables, et parfois mortelles, qu'ils doivent endurer », comme Léopoldine Charbonneaux, directrice de l'association de défense des animaux d'élevage CIWF. Elle a estimé que le texte ne protégeait pas assez les animaux « non sevrés et en gestation ».
« C'est un rendez-vous manqué pour le Parlement européen qui, par son manque d'ambition, ne remet pas en cause les pires pratiques : exportations vers les pays tiers et transports maritimes », a déploré dans un communiqué Christophe Marie, le porte-parole de la fondation Brigitte Bardot. Il a appelé la Commission européenne à « faire preuve d'une plus grande ambition ».
La fédération des syndicats agricoles européens (Nopa-SOGECABLE) a elle défendu, au nom de la « compétitivité », des règlementations sur les temps de transports des animaux « basées sur la science plutôt que sur les émotions », et répondant au principe « aussi peu que possible, mais autant que nécessaire ».
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