L'Union européenne réclame de pouvoir reprendre ses exportations de produits laitiers et d'alcool vers l'Indonésie, suspendues depuis plusieurs mois à la suite de disputes commerciales, a déclaré à l'AFP Vincent Piket, ambassadeur de l'UE à Jakarta.
Il y a en Indonésie « des barrières à l'encontre des produits européens, notamment dans le secteur des produits laitiers et des boissons alcoolisées ». « Nous nous sommes plaints à ce propos à plusieurs reprises auprès des autorités » indonésiennes, a ajouté le responsable. « Il s'agit d'un problème important pour l'industrie européenne » et de pertes substantielles alors que ces secteurs représentent des ventes de 10 millions d'euros par an pour l'alcool et de 320 millions d'euros par an pour les produits laitiers.
L'Indonésie, premier producteur mondial d'huile de palme, est vent debout contre la politique européenne défavorable à l'utilisation de cette huile dans les biocarburants, à cause de ses effets sur la déforestation.
En août, le ministre du commerce indonésien, alors Enggartiasto Lukita, avait menacé d'augmenter les taxes douanières sur les importations de produits laitiers européens en représailles à la hausse des taxes européennes sur le biodiesel fabriqué à base d'huile de palme dans le pays d'Asie du Sud-Est.
« Il n'y a pas d'interdiction d'importation » des produits laitiers ou des boissons alcoolisées européens, a indiqué le ministère indonésien du commerce interrogé par l'AFP. Pourtant, selon plusieurs sources, toute exportation de produits laitiers et de boissons alcoolisées européens vers l'Indonésie a cessé depuis plusieurs mois, faute des licences adéquates accordées.
Les groupes européens craignent de perdre des parts de marché, notamment au profit de l'Australie avec qui l'Indonésie vient de ratifier un accord commercial bilatéral.
L'Union européenne négocie aussi depuis 2016 un accord de coopération économique avec la plus grande économie d'Asie du Sud-Est. L'Indonésie a proposé d'accélérer les négociations en février et vise une conclusion avant la fin de l'année.
« Nous voulons une conclusion la plus rapide possible des négociations, mais la qualité de l'accord est importante », a souligné Vincent Piket, sans vouloir s'engager sur un délai. « Les relations économiques avec l'Indonésie sont inférieures à leur potentiel, avec un volume d'échanges de 29 milliards d'euros », a-t-il insisté.
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