L'Arabie saoudite a suspendu ses importations de volailles de cinq groupes agroalimentaires brésiliens, faisant valoir des raisons techniques, ont indiqué des sources officielles à Brasilia mardi.
La nouvelle a suscité des interrogations sur d'éventuelles représailles saoudiennes contre le choix du président Jair Bolsonaro de déplacer de Tel-Aviv vers Jérusalem l'ambassade du Brésil en Israël, en visant une industrie emblématique du pays. Les sources officielles n'ont divulgué ni les raisons de cette suspension des importations, ni le nom des groupes touchés. La presse brésilienne a affirmé que le géant BRF en faisait partie, ce qui a contribué à la baisse de 5,02 % de l'action à la Bourse de Sao Paulo. Et le titre qui a chuté le plus lourdement à la clôture (- 5,47 %) était celui d'un autre groupe agroalimentaire, Marfrig.
Les deux entreprises n'ont pas commenté cette baisse de leur cours. Les pays arabes font partie des grands acheteurs de viande brésilienne, avec des exportations estimées à environ un milliard de dollars par an. « L'ambassade n'a toujours pas été déménagée, on va vite en besogne », a commenté le vice-président Hamilton Mourao, interrogé par la presse. Il n'a donné aucune indication sur la date à laquelle ce déménagement pourrait avoir lieu.
L'Association brésilienne des protéines animales (ABPA), organisation du secteur, a rappelé dans un communiqué que le pays comptait 58 usines certifiées pour l'export de volaille, dont 30 qui « expédient effectivement leurs produits ». Selon le ministère de l'agriculture, l'Arabie saoudite en a agréé elle-même 25. « Cet agrément a été le résultat de la mission que le royaume a envoyée au Brésil en octobre 2018 », a-t-il précisé. Le Brésil a exporté en 2017 quelque 437 000 tonnes de volaille vers l'Arabie saoudite», a-t-il ajouté. La ministre, Tereza Cristina, a organisé une réunion de crise avec les industriels mardi soir à Brasilia. « L'ABPA est en contact avec le gouvernement brésilien afin de tenter, avec le royaume d'Arabie saoudite, de répondre aux questions éventuelles », a écrit l'organisation patronale.
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