La branche lait d’Agrial est devenue la locomotive du groupe et ambitionne une augmentation du prix de base en 2025.
Le groupe coopératif Agrial a créé sa branche lait, Eurial, il y a quinze ans. Elle le tire aujourd’hui. En 2024, elle réalise 41 % de ses 7,1 Md€ de chiffre d’affaires. Cette proportion s’applique également sur l’EBE global du groupe. Certes, son prix du lait moyen est plutôt dans le bas du classement de l’observatoire du prix du lait de L’Éleveur laitier, mais le volume par exploitation progresse (786 000 l en 2024, contre 728 000 l en 2023) grâce à sa politique de volumes. Les adhérents ont la possibilité d’augmenter leur référence de 5 %. « Ces trois dernières années, 90 Ml ont ainsi été attribués. Les 5 % sont reconduits pour la campagne 2025-2026 », indique Pascal Le Brun, le président d’Eurial.
La collecte progresse
À cela s’ajoute le transfert de parts sociales directement entre les adhérents pour faciliter la mobilité des références contractuelles. Au final, aidée par des fourrages de bonne qualité, la collecte d’Eurial progresse de 1,7 % en 2024. « La conjoncture des commodités est favorable. La loi Egalim pour la fixation des tarifs avec les clients français fonctionne bien. Nous en profitons pour renforcer l’outil industriel », note Ludovic Spiers, le directeur général (jusqu’au 1er juillet) lors d’une conférence de presse le 17 juin. Le groupe a investi 400 M€ ces trois dernières années dans ses usines d’Herbignac (mozzarella et ingrédients), de Bellevigny (beurres) et de Luçon (mozzarella). Il continue avec le projet de construction d’une usine pour l’activité chèvres à La Crèche (Deux-Sèvres). Il s’intègre dans un plan de modernisation des usines de ses cinq branches d’un milliard d’euros sur cinq ans. « Nous investissons pour les prochaines décennies », insiste Ludovic Spiers. La compétitivité durable des outils industriels fait partie de la stratégie Horizon 2035 du groupe coopératif.
Producteur d’énergie
En plus des thèmes « habituels » (élevage, marchés, compétitivité, décarbonation), Agrial crée dans Horizon 2035 un nouvel axe : la valorisation de la biomasse et les énergies renouvelables. « Alimenter les hommes et les animaux, nourrir le sol, exporter la biomasse, etc., nous n’aurons pas assez de biomasse pour tout le monde », dit Bernard Guillard, le président. « La coopérative va devoir accompagner les agriculteurs sur le sujet. À elle de définir comment. »
Mais revenons à 2025. La branche Eurial vise une hausse de son prix de base de 28 € à 32 €/1 000 l en 2025.
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