À l’unanimité moins une voix, les producteurs de l’Ain et de la Loire qui approvisionnent quasi exclusivement la fromagerie Guilloteau (40 Ml transformés à Pélussin dans la Loire, et à Belley dans l’Ain) n’ont finalement pas souhaité adhérer directement à Agrial-Eurial. Nouveau propriétaire de l’entreprise depuis juin 2016, le groupe coopératif de l’Ouest leur avait donné jusqu’au 1er juillet 2017 pour se prononcer. Les éleveurs du Sud-Est préfèrent rester organisés en OP(1) et négocier avec la jeune filiale le renouvellement de leur contrat de vente qui arrive à échéance ces prochains mois, malgré les risques que cela comporte.
Coût de production plus élevé
Le prix Agrial normand ne fait pas rêver les producteurs du Sud-Est dont les coûts de production sont, en moyenne, 40 €/1 000 litres supérieurs à ceux du Grand Ouest. D’autant qu’Agrial ne leur livrera pas les intrants au prix de ceux de leurs collègues normands. Forts des avancées obtenues avec les nouvelles réglementations et la loi Sapin 2 (prise en compte du coût de production et du mix-produit dans les contrats de vente de lait), ils espèrent faire valoir leurs arguments dans les discussions qui s’ouvrent. « Notre lait produit à proximité d’un grand bassin de consommation, la région lyonnaise, a une bonne valeur fromagère. Les TP et TB sont élevés, résultat d’une grille de paiement historique qui favorise en particulier la matière grasse. Le lait sert à fabriquer le Pavé d’Affinois,un fromage à haute valeur ajoutée. » La partie ne sera pas facile. Mais faire venir du lait de l’Ouest coûterait cher aussi à Agrial-Eurial. C’est l’atout majeur des « Guilloteau » dans les négociations.
(1) La fromagerie est fournie par l’OP Guilloteau (37 Ml, 110 producteurs) et la petite coopérative Vallée de l’Ange (2,6 Ml et 5 fermes).
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