L'Héliosec est un traitement par déshydratation naturelle des fonds de cuves et des eaux de lavage du pulvérisateur. Ce système simple à utiliser est associé à un diagnostic personnalisé. Il prévient efficacement le risque de pollution ponctuelle.
L'ARRÊTÉ DU 12 SEPTEMBRE 2006 PRÉCISE QUE LES EAUX de lavage intérieur et extérieur des pulvérisateurs doivent être gérées par l'agriculteur. Il a la possibilité de le faire à la parcelle en respectant une procédure bien précise : dilution par rinçage du fond de cuve au moins égal à cinq volumes d'eau, distance à respecter par rapport au point d'eau, etc. Ce rinçage à la parcelle n'est pas toujours le mieux adapté, notamment après l'usage d'herbicides qui nécessitent d'importants volumes d'eau. L'éleveur préférera alors un traitement des effluents sur le site de l'exploitation, à condition de s'équiper d'un système reconnu par le ministère de l'Écologie. Rappelons qu'un rinçage sauvage du pulvérisateur est particulièrement dommageable pour l'environnement.
L'HÉLIOSEC EST CONNECTÉ À L'AIRE DE LAVAGE
Syngenta propose un système de traitement des effluents phytosanitaires simple et économique : Héliosec. Il fonctionne par déshydratation naturelle. L'Héliosec se compose d'un bac d'une capacité de stockage de 1 700 l (4 m2) ou 2 500 l (6 m2), tapissé d'une bâche en polyéthylène et couvert d'un panneau translucide.
Le rayonnement solaire et le vent assurent la déshydratation de l'effluent. Selon les régions, elle varie de 2,5 à 4,5 m3 par an pour un bac de 6 m2. Une fois par an au minimum, à la fin de la saison des traitements, la bâche qui retient le déchet sec ou pâteux doit être remplacée et enfermée dans une sache de récupération.
Cette opération simple se fait, bien sûr, avec toutes les précautions nécessaires : gants, combinaison, lunettes et masque.
Cette bâche est conservée dans le local phytosanitaires en attendant la collecte PPNU (produits phytosanitaires non utilisables) par Adivalor. Le coût de la destruction est retenu sur l'achat de la bâche neuve (100 euros).
Le système Héliosec nécessite évidemment une connexion avec l'aire de lavage du pulvérisateur, par gravité ou par une pompe de relevage placée dans un regard. Cette aire de lavage possède des rebords pour contenir les effluents. Si elle n'est pas couverte, elle nécessitera aussi une vanne pour orienter les eaux de pluies et les effluents. La réglementation impose d'implanter l'Héliosec à une distance de plus de 5 m d'un point d'eau. Les bonnes pratiques agricoles recommandent aussi de l'éloigner des lieux d'habitation (30 m), des lieux de travail (10 m) et des chemins (1 m).
Avant l'acquisition d'un Héliosec, un diagnostic est effectué par un technicien formé pour quantifier et souvent optimiser les volumes annuels d'effluents à traiter. Cette analyse identifie également la meilleure implantation possible de l'Héliosec et sa capacité de déshydratation selon la localisation géographique (ETP locale). Le technicien s'assure ainsi que la capacité de déshydratation de l'installation couvrira les besoins de traitement de l'exploitation.
Dans les situations courantes de polyculture-élevage, un seul Héliosec de 4 ou 6 m2 suffit. Chez Jean-Yves Aufray, éleveur laitier dans l'Ille-et-Vilaine, l'Héliosec, qui doit être placé sur une dalle en béton, a coûté 4 900 euros. Il faut ajouter l'aire de remplissage et de lavage du pulvérisateur autoconstruite pour 4 000 euros.
DOMINIQUE GRÉMY
L'Héliosec est livré en kit. Il faut trois heures à deux personnes pour l'assembler. Une bâche est installée au fond du bac pour recueillir les résidus. C'est le vent et le soleil qui assurent la déshydratation
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