
Les boucles électroniques officielles existent en deux versions. L'Institut de l'élevage conseille de s'équiper de Dac, Dal, etc. munis de lecteurs capables de lire ces deux standards.
LES ÉLEVEURS PEUVENT DORÉNAVANT POSER UNE BOUCLE ÉLECTRONIQUE OFFICIELLE à l'oreille de leurs bovins. Celle-ci est proposée progressivement dans tous les départements depuis le premier semestre 2011.
L'intérêt est double : identifier leurs animaux et faire fonctionner leurs automates (Dac, Dal, salle de traite, portes de tri et certains robots). Il suffit de s'assurer qu'ils sont équipés de lecteurs compatibles avec ces boucles, qui existent en deux versions : celle dotée d'une puce électronique de type FDX et celle de type HDX. « Pour des raisons pratiques, mieux vaut préférer un lecteur Full-Iso capable de lire indifféremment les deux boucles », conseille Sébastien Duroy, chef de projet à l'Institut de l'élevage.
À TERME, UN STANDARD POURRAIT S'IMPOSER
Les fabricants adaptent de plus en plus leurs équipements (voir tableau). Certains, pour des raisons commerciales, préfèrent vendre des lecteurs compatibles avec un seul standard à un prix moins élevé. Dans ce cas, ils proposent souvent ceux lisant les boucles FDX, qui coûtent environ 15 % moins cher que les HDX. Comparé à ces derniers, la distance de lecture entre la boucle et le lecteur est moins importante mais ces lecteurs FDX restent performants. Leur différence de prix avec un lecteur Full-Iso s'élève environ à 400 €. « Si l'automate ne lit qu'un standard, l'éleveur doit prendre garde de commander des boucles du même type auprès de son EDE. Et s'il achète un bovin bouclé avec une puce différente, il devra retirer la boucle pour lui en poser une autre au bon standard. »
Les EDE ont l'obligation de proposer les deux types de boucles à tout éleveur.
En présentant des lecteurs FDX, certains fabricants font le pari qu'à terme, ce standard s'imposera sur le marché.
C'est ce qui s'est passé chez les ovins, où les boucles électroniques sont devenues obligatoires. Pour l'instant, chez les bovins, le marché est très restreint. En Bretagne, cent vingt élevages auraient sauté le pas. Une majorité dans le but d'actionner ses automates, essentiellement des Dac fonctionnant déjà avec des boucles auriculaires. « Celui qui en possède peut à tout moment passer à la boucle électronique officielle. Il doit simplement se renseigner sur le type de lecteur de son automate. Parfois, il lui suffit de le déplacer sur le côté gauche, car la boucle doit obligatoirement être placée à l'oreille gauche. »
Ces nouvelles boucles évitent à l'éleveur de poser les boucles auriculaires des fabricants dont le prix est plus élevé : environ 13 €. Le tarif des boucles électroniques est quant à lui variable selon les départements. Les EDE font des appels d'offres auprès de deux sociétés agréées (Allfl ex et ITW Reyfl ex). Elles les achètent en moyenne 1,50 à 1,80 € l'unité. Un prix auquel elles ajoutent leur frais de gestion administrative de l'identification. « Les EDE appliquent en moyenne un coefficient de 1,5. Il est dépendant du nombre de bovins dans le département. » En cas de perte, un kit de boucles est disponible et se pose temporairement à l'oreille du bovin.
OBLIGATION DE BOUCLER LES VEAUX MÂLES
Seule contrainte lors du passage aux boucles électroniques, l'éleveur doit les poser sur tout son cheptel, même sur les veaux mâles. « Les représentants de la profession l'ont décidé ainsi pour simplifier la gestion administrative des EDE et éviter ux éleveurs la gestion de deux stocks différents.»
Pour l'heure, aucun élément ne prédit que ces boucles seront obligatoires. Un projet d'évolution de règlement européen est sur la table à Bruxelles. S'il est adopté, ce règlement reconnaîtrait l'identification électronique comme officiel mais laisserait la possibilité aux États membres de la rendre obligatoire. Lors de son lancement en septembre 2010, Jean- Pierre Fleury, qui assure la présidence du comité de pilotage des boucles électroniques, avait laissé entendre qu'elles pourraient être obligatoires d'ici à cinq ans.
NICOLAS LOUIS
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