LE ROBOT MIX & CARRY DE GEA ALIMENTE 600 BOVINS

Vue d'ensemble du bâtiment à partir du bureau surélevé des éleveurs. Au premier plan, le roto de 36 postes de traite. À l'extérieur, au fond, les trois banques de fourrage pour les ensilages. À gauche, la nursery, à droite, les trois rangées de logettes séparées par un couloir d'alimentation avec la pailleuse suspendue.© D.G.
Vue d'ensemble du bâtiment à partir du bureau surélevé des éleveurs. Au premier plan, le roto de 36 postes de traite. À l'extérieur, au fond, les trois banques de fourrage pour les ensilages. À gauche, la nursery, à droite, les trois rangées de logettes séparées par un couloir d'alimentation avec la pailleuse suspendue.© D.G. (©)

DANS UN BÂTIMENT POUVANT ACCUEILLIR 340 VACHES LAITIÈRES, LE ROBOT GEA PREND EN CHARGE LE RATIONNEMENT DE TOUS LES LOTS. BILAN : UNE DEMI-HEURE DE TRAVAIL QUOTIDIEN POUR LES ÉLEVEURS.

Le premier robot d'alimentation GEA installé en France se trouve dans un élevage laitier du Gers, au Gaec de Pargas. C'est l'une des plus importantes installations d'Europe pour la marque avec une capacité de 600 bovins à nourrir. Le rachat, en 2010, de la société danoise Mullerup, constructeur majeur en alimentation automatique (plus de 2 500 installations), a permis à GEA de développer plusieurs concepts de robot qui s'adaptent à toutes les situations d'élevage.

Au Gaec de Pargas, il s'agit du Mix & Carry qui alimentera, à terme, 340 vaches laitières et toutes les génisses, dans un bâtiment de 600 places, entièrement neuf, que les éleveurs ont mis en service en décembre dernier. Le robot se compose de plusieurs banques de stockage qui accueillent les fourrages, d'un bol mélangeur à poste fixe, et d'un wagon sur rail qui assure les distributions à l'auge. Ici, trois banques de stockage de 24 m3 reçoivent les cubes d'ensilage de maïs, d'herbe et de sorgho. Un tapis à chaîne avance l'ensilage sur trois démêleurs pour alimenter la mélangeuse au juste poids via un convoyeur. Le Gaec a voulu une quatrième banque inclinée qui distribue actuellement du fourrage vert et prochainement le foin en vrac séché en grange. S'ajoute un déchiqueteur de balles carrées, placé directement au-dessus de la mélangeuse. Enfin, plusieurs vis et trémies alimentent le bol mélangeur en concentrés et minéraux. D'une capacité de 6,5 m3, il assure les rations de sept lots d'animaux : deux pour les vaches en lactation, une pour les vaches taries et quatre pour les différents lots de génisses. Le robot a la capacité de gérer quinze groupes différents. C'est un wagon distributeur suspendu sur rail (d'une capacité de 3 m3) qui distribue, à l'auge, ces différentes rations. Il est alimenté par batterie. Ce système offre beaucoup de souplesse car il peut croiser les différents couloirs de raclage. Au Gaec de Pargas, l'ensemble du robot fonctionne en continu de 5 heures à 22 heures. Les vaches en lactation et les génisses prêtes à vêler reçoivent six repas, les taries trois et les génisses un à trois repas. L'ensemble est piloté par deux logiciels, un sur le wagon où sont programmés les quantités à distribuer et les horaires de passage des différents lots, l'autre sur PC qui pilote la fabrication des rations.

UN COULOIR D'ALIMENTATION LARGE, MALGRÉ LE ROBOT

Le bâtiment aux dimensions imposantes (156 m x 27 m) accueille trois rangées de logettes. Contrairement à d'autres structures qui accueillent ce type de robot, les éleveurs ont voulu conserver un couloir d'alimentation large (4 m) pour pourvoir intervenir avec un tracteur. Cela impose un double rail pour distribuer de part et d'autre. « Les animaux ne quittent jamais le bâtiment. Automatiser l'alimentation de tous les lots représente donc une économie de temps de travail importante. Il faut y ajouter l'intérêt zootechnique d'un rationnement fragmenté dans la journée. C'est d'autant plus important chez nous où les températures estivales peuvent être élevées avec des risques de reprise en fermentation à l'auge. Aujourd'hui, j'estime le temps de travail passé à l'alimentation à une demi-heure par jour pour alimenter les banques de stockage en fourrages », explique Georges Sourbé, l'un des associés du Gaec de Pargas. L'ensemble de cet équipement coûte aux alentours de 240 000 €.

DOMINIQUE GRÉMY

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

Alsace Lait

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