Le Sima, ce rendez-vous du machinisme qui affirme représenter toutes les agricultures, a laissé sur leur faim nos quatre éleveurs laitiers. Il y a belle lurette qu'ils n'espèrent plus y trouver les fabricants de matériel de traite. DeLaval, GEA, Lely, Boumatic et consorts préfèrent leur donner rendez-vous sur des salons plus spécialisés. Nous retrouvons toujours au Sima quelques vendeurs de tubulaires et de petits équipements d'élevage, et les principales marques de mélangeuses. Près du hall 1 qui accueille les concours d'animaux du Simagéna, ils apportent une petite ambiance d'élevage qui, avouons-le, s'étiole au fil des éditions. Le parc des expositions de Villepinte est avant tout le rendez-vous des grandes cultures. Frédéric Donier, éleveur en montagne, en a eu la brutale confirmation sur le stand Claas. Cherchant un andaineur monorotor qui l'intéressait, il s'est entendu dire que ce genre d'équipement n'avait pas à être présenté ici. Invisibles aussi les gammes de fenaison et de mélangeuses Lely. Mais l'éleveur en visite au Sima ne boudera pas son plaisir devant le panel exceptionnel de tracteurs, d'automoteurs de manutention et d'outils de travail du sol. Et l'oeil aguerri de nos quatre visiteurs y a quand même déniché quelques nouveautés intéressantes.
DOMINIQUE GRÉMY ET JEAN-MICHEL VOCORET
HATZENBICHLER Une roue rotative pour moins de produits phytosanitaires
« Le programme Eco-Phyto 2018 va nous imposer de réduire l'usage des herbicides. L'emploi d'une houe rotative pourrait nous y aider. Sa plage d'utilisation est plus large qu'une herse étrille. Elle peut intervenir en sol humide comme en condition sèche. La houe Hatzenbichler me paraît intéressante car elle est constituée de bras indépendants qui portent chacun un tandem de deux étoiles en acier avec roulements étanches. Derrière, une rangée de peignes finit le travail en limitant le phénomène de repiquage. Son poids (1,8 t pour 6,40 m de large et 36 bras) participe à son efficacité. Sur maïs, elle peut s'utiliser en postsemis, en prélevée pour attaquer les premières levées d'adventices et, éventuellement, pour décroûter le sol. Elle s'utilise aussi dès le stade 3 feuilles à 7-8 km/h. Elle peut servir sur céréales ou pour émousser une prairie. Elle existe en trois largeurs : 3,20, 4,40 et 6,40 m. » www.hatzenbichler.com
BÉLAIR Un système d'alimentation automatisé
« Sur ce Sima, on pouvait voir trois robots d'alimentation. Le Trioliet et le Jeantil (présenté dans “L'Éleveur Laitier” n° 211) et le Bélair qui, comme le Jeantil, avait été récompensé. Le système Aviso de Bélair associe un chariot lève-palette électrique à une mélangeuse avec fraise de dessilage. L'idée est de pouvoir automatiser toute la chaîne d'alimentation en commençant par le dessilage. Le chariot attelé à la mélangeuse est autonome selon deux modes de navigation : un filoguidage à l'intérieur du bâtiment et un système de géolocalisation à l'extérieur. L'éleveur peut à tout moment reprendre la main sur l'équipement en mode manuel et se servir du chariot pour un autre usage que l'alimentation. La mélangeuse dessileuse à vis verticale de 2,5 m3 est équipée d'un système de pesée qui peut contrôler jusqu'à 50 rations. La commercialisation de l'Aviso pourrait commencer en 2014. » www.belair-sarl.com
LUCAS G Une pailleuse qui coupe la paille
« Le constructeur vendéen présentait une pailleuse capable de couper la paille en brins de 4 cm. La C-Kator reprend la caisse de la gamme Castor mais possède une turbine équipée de huit couteaux. La chambre de coupe peut être désactivée pour retrouver des brins de 10 à 20 cm. Cette machine est intéressante pour économiser de la paille et pour les bâtiments équipés d'un séparateur de phase. » www.lucasg.com
Ludovic Jarligant
- Éleveur dans le Morbihan
- Gaec de trois associés et un salarié
- 200 ha de SAU
- 120 vaches laitières
- Un atelier de méthanisation
VALTRA Un tracteur qui marche au biométhane
« Notre Gaec étant producteur de biogaz, j'ai été attentif à l'innovation de Valtra pour la mise au point d'un tracteur apte à consommer du biométhane. Deux modèles appelés Dual Fuel ont été équipés : un 4 cylindres (110 ch) et un 6 cylindres (140 ch). Ces Dual Fuel possèdent une double injection et peuvent fonctionner alternativement au gasoil et au gaz. Dans cette dernière confi guration, la combustion nécessite encore 17 % de gasoil. Elle impose aussi un méthane pur à 94 %. C'est là que le bât blesse car une installation de biogaz à la ferme ne produit que 60 % de méthane. Un traitement de purifi cation serait donc nécessaire. Le gaz est stocké sous la cabine du tracteur dans deux bonbonnes à 200 bars de pression. Cela donne une autonomie de 5 heures Au-delà, le tracteur passe automatiquement en mode gasoil. Valtra assure que les performances ne sont pas modifiées. Ces tracteurs qui sont commercialisés en Finlande devraient arriver en France dans un an. » www.valtra.fr
RDS Système de pesage embarqué pour chargeur
comparé aux précédents boîtiers à touches. On constate immédiatement sa convivialité et sa simplicité. Il peut s'utiliser avec un maximum de 10 accessoires différents (godets, fourche, etc.). Un pictogramme sur l'écran affiche la silhouette de l'outil, ce qui évite les erreurs. Le système mesure la pression d'huile à l'aide de quatre capteurs pendant le cycle de levage. Les charges s'additionnent et s'enregistrent dans un compte défini par produit et par client. La mémoire enregistre jusqu'à trente produits et trente clients. Les données peuvent être transmises sous forme de tableau à un ordinateur via une carte SD ou une clé USB. Une connexion à une imprimante est possible pour sortir des bons de pesée. L'appareil est aussi capable d'enregistrer cinq recettes de rations pour charger avec précision une mélangeuse par exemple. Elles s'affichent en pourcentage de chaque aliment. Le Weighlog Alpha 10 s'installe sur tout type de chargeurs ou de télescopiques. Son prix annoncé est de 3 400 € monté sur un chargeur et de 4 000 € sur un télescopique. » www.rdstec.com
RKW Un film ensilage 2 en 1
« J'ai pour habitude de couvrir mes silos d'herbe avec un film fin de 40 microns, suivi d'une bâche noire classique de 150 microns. La bâche fine n'est pas toujours facile à poser et il faut éviter de marcher dessus. La nouveauté de RKW pourra simplifier ce travail. Le film Polydress O2 Barrier combine deux épaisseurs : un film sous couche en polyamide de 20 microns, collé à un film en polyéthylène de 80 microns. Il se pose comme une bâche d'ensilage traditionnelle, en une seule opération. Ensuite, le film sous couche absorbe l'humidité du fourrage et la vapeur d'eau, qui se condense entre les deux épaisseurs, permet leur séparation de façon à ce que le film sous couche épouse la surface de l'ensilage. Pour que cette séparation soit parfaite sur toute la surface, il est conseillé de bien lester la périphérie du silo et de poser des bandes de silosacs tous les 4 m. RKW annonce une barrière à l'oxygène six à dix fois supérieur par rapport à un système associant une bâche de 150 microns à un film sous couche en polyéthylène. Cette qualité a un prix : le Polydress O2 Barrier coûterait environ 20 % plus cher. » www.rkw-group.com
MCCORMICK Dans sa nouvelle gamme X7, un tracteur de 140 ch bluffant
« Mon tracteur de tête de 120 ch affi che 9 000 heures. Il faudra penser à le changer et je m'oriente vers un 140 ch. Le Sima permet de voir toutes les offres possibles sur ce segment et j'avoue avoir été bluffé par la proposition de McCormick qui présentait sa nouvelle gamme X7. J'ai l'impression qu'il y a eu un sérieux effort de recherche et de développement pour créer un tracteur séduisant fabriqué désormais en Italie. Je me suis donc intéressé aux 4 cylindres, disponibles avec trois niveaux de puissance : 140, 160 et 170 ch. Ils sont équipés d'un moteur Cummins conforme à la norme antipollution Tier 4 Intérim grâce au système SCR. Certes il faut gérer à la fois le carburant et l'Ad Blue, mais c'est plus simple d'utilisation qu'un filtre à particules. Côté mécanique, l'ensemble paraît très sérieux avec une transmission ZF : six gammes robotisées et quatre rapports sous charge ; un pont avant Carraro multibras et un relevage avant Zuidberg (3,5 t). Le relevage arrière à contrôle électronique a une capacité de 9 300 kg, ce qui est très correct pour un 140 ch et la pompe hydraulique Load-Sensing affiche un débit de 123 l/min. En outre, la fi nition de la cabine est assez remarquable. J'ai noté l'accoudoir du siège qui regroupe toutes les fonctions, un grand écran pour l'ordinateur de bord et le joystick pour le chargeur. Le siège passager Hide Away est un vrai siège qui s'escamote totalement. C'est un détail qui n'en est plus un quand vous devez amener avec vous toute la journée un stagiaire qui ne peut pas conduire sur la route. Cette cabine a une suspension hydropneumatique et offre une très bonne visibilité, même en hauteur pour l'utilisation au chargeur, malgré une casquette de toit assez prononcée. Bien sûr, je n'ai aucun avis sur la fi abilité de cette nouveauté. » www.argotractors.co
MAÎTRE ÉQUIPEMENT Des Led pour être vu
« C'est nouveau, encore cher, mais l'éclairage par Led possède plusieurs avantages. Il consomme très peu d'énergie. La puissance d'éclairage est bien plus forte qu'une ampoule à filament, et la durée de vie très supérieure (25 000 h, soit plus de quinze ans) sans risque de griller avec les secousses. Ce qui m'intéresse ici, c'est la capacité de ce type d'éclairage à être vu même dans des conditions difficiles. Je pense particulièrement au travail avec l'épandeur à fumier les soirs d'hiver, quand du purin a coulé sur les lampes. J'envisage aussi d'équiper mes plateaux fourragers avec une signalisation magnétique. Bien sûr, les prix sont sans commune mesure à de l'éclairage traditionnel mais à l'avenir, ils devraient baisser. » www.maitre-equipement.fr
GIANT TOBROCO Un télescopique ultra-compact
« Avec 1,60 m de large, ce mini-télescopique peut trouver sa place dans les élevages laitiers pour circuler dans les couloirs étroits des bâtiments. Nous sommes nombreux à utiliser un chargeur performant attelé à un tracteur bas de gamme, pour un ensemble qui n'est pas toujours cohérent. Avec ce type de valet de ferme, on gagne en maniabilité, tout en bénéficiant d'une capacité de levage intéressante : 1,4 t à 4,80 m. Le Tendo 4548 est équipé d'un moteur Kubota 4 cylindres de 45 ch, qui entraîne une transmission hydrostatique avec deux vitesses (0-10 et 0-20 km/h). Il possède un circuit hydraulique indépendant pour les fonctions de levage. L'accrochage des outils est automatique depuis le poste de conduite. La finition de la cabine est assez haut de gamme. Le prix lui aussi est à la hauteur : 45 000 €. » www.troboco.n
RABAUD Une balayeuse avec caisson amovible
« Pour les éleveurs qui ont des surfaces importantes à balayer, cette nouvelle balayeuse Rabaud Multinet peut être un investissement intéressant en Cuma. Elle permet de ramasser les déchets grâce à son caisson (de 350 ou 400 l) ou de les aligner (à droite ou à gauche) quand le caisson est relevé. Ses avantages : des moteurs hydrauliques intégrés dans le moyeu métallique du balai et non pas placés aux extrémités, ce qui réduit l'encombrement de l'outil. Elle est montée sur un parallélogramme pour suivre le profil de la surface à nettoyer et compenser automatiquement l'usure du balai. L'entraînement se fait par un ou deux moteurs hydrauliques pour les tracteurs qui possèdent un fort débit de pompe (120 l/min). La Multinet est proposée en deux largeurs de balai : 2,10 m ou 2,40 m. On peut y ajouter deux balais latéraux. Elle s'adapte au relevage avant 3 points, aux chargeurs et aux télescopiques. » www.rabaud.com
SPAREX-LUDA Cow Cam, une caméra futée
« Séduisante l'idée d'adapter à la surveillance des animaux (vêlage…) la caméra de recul utilisée sur des matériels. Pour un coût abordable de 530 €, on dispose d'un kit complet avec la caméra sans fil étanche à installer dans la stabulation, deux antennes pour couvrir une distance de signal de 800 m (câbles de 25 m et 5 m pour les antennes), un « videolink » pour une extension de la distance de signal dans la maison, et un petit écran LCD portable de 2,5 pouces avec haut-parleur intégré… L'image peut aussi être envoyée sur un écran de télévision, d'ordinateur ou un Smartphone. Pour améliorer l'angle de vision de 90°, on peut coupler la première caméra avec une seconde pour 180 € supplémentaires. On peut aussi avoir l'option vision infrarouge pour 121 €. »
BOS Claw Care 400 S, un pédiluve sophistiqué mais trop cher pour moi
« Combien faut-il de vaches pour rentabiliser un pédiluve à 26 000 € ? Pas ma soixantaine d'animaux. Pour le reste, le Claw Care est un matériel bien étudié pour répondre à la problématique du pédiluve en élevage. À savoir, une première phase où les onglons sont nettoyés avec un jet d'eau sous pression, avec un circuit d'eau recyclée et épurée entre chaque animal. Ce n'est qu'ensuite, au passage devant une cellule photoélectrique et à l'avant du pédiluve, que le produit désinfectant est pulvérisé sur les onglons par huit buses. Pas de risque avec ce dispositif d'avoir un pédiluve qui se transforme rapidement en un « merdiluve » avec un produit de traitement de fait moins effi cace. Au-delà du prix, je m'interroge sur la maintenance de cet équipement sophistiqué avec cet ensemble de pompes et le séparateur de phase. » www.bosfrance.fr
COW HOUSE Un matelas idéal pour le confort
« Idéal a priori pour le confort des vaches, ce principe de matelas pour logettes possède des compartiments remplis de gel. Mais je demande à voir la longévité du tapis en caoutchouc plutôt fin qui le recouvre et qui m'a l'air un peu abrasif. » À ces remarques, Cow House répond que le tapis a passé avec succès les tests de la DLG en Allemagne et que ce revêtement est vendu avec une garantie totale de sept ans. Son aspect effectivement rugueux a deux objectifs. D'une part, assurer une prise du pied bien stable et, d'autre part, favoriser la circulation de l'air pour assécher le tapis rapidement si la vache couchée transpire.
Éric Crouhy
- Producteur de lait à Villereau (Nord)
- 1 UTH - 54 ha de SAU
- 420 000 l de lait
- 60 prim'holsteins à 8 000 kg/VL
VB BÉTON Un mur préfabriqué pour un silo incliné de 4,50 m de haut
« Cet élément préfabriqué de mur de silome paraît une solution intéressante pour réduire le coût et le temps de réalisation de notre projet de 4 silos de 70 m de long, comparée à l'option des murs coulés. La hauteur de 4,50 m répond aussi à ma préoccupation d'améliorer le tassement par un silo plus haut que large. Audelà, ce principe de mur incliné me séduit par le compromis qu'il offre entre hauteur du silo, efficacité du tassement et sécurité pour les opérateurs. L'espace aménagé entre les deux éléments accolés des murs centraux est un plus. Cela à la fois en temps qu'espace de rangement, par exemple, des silos-sacs fi xant une bâche de protection, mais aussi au moment du bâchage pour travailler à bonne hauteur sans avoir à se baisser. » www.vanbockrijck.com
TRIOLIET Une mélangeuse automotrice peut-être un peu luxueuse, même pour 120 vaches laitières
« Les 75 000 € annoncés pour cette mélangeuse automotrice de 10 ou 12 m3 me paraissent un peu excessifs pour la cible visée : des troupeaux de 50 à 120 laitières. Certes, atteler et dételer un tracteur à une mélangeuse est une contrainte, mais ce dernier peut servir à autre chose entre deux distributions. Cette machine me semble plutôt adaptée à des rations mélangées simples. Le siège réversible à 180° est un plus évident pour la visibilité lors du chargement. Le système de coupe à double scie éprouvé de ce constructeur est un autre atout pour cette machine, notamment pour travailler avec de l'ensilage d'herbe. »
Michel Welter
- Responsable de l'exploitation et du troupeau de la SCL Lait Pis Carde à Airaines (Somme)
- 380 ha de SAU dont 360 ha de Scop
- 200 vaches laitières à une moyenne au contrôle laitier de 9 100 kg de lait/VL
- Production annuelle de 1,7 million de litres
AGROTEL La Cosyhome, une niche facile à déplacer en cas de pépin
« Le concept de cette niche de 3 m x 3 m ou 3 m x 4 m, en panneaux de polyester haute densité, est intéressant pour sa facilité de nettoyage en cas de souci sanitaire. Pour la déplacer, il suffit de la soulever au télescopique (poids de la 3 m x 4 m : 380 kg). Sa rigidité sur la face ouverte est assurée par un bastaing fixé en partie basse. La couverture en bâche bicouche PVC et polyester (850 g/ m2), fixée sur une armature en tubes galvanisés, est présentée comme évitant les phénomènes de condensation… c'est un plus. Il y a aussi la possibilité de dézipper la bâche verticale sur le pignon arrière pour améliorer la ventilation, pailler ou alimenter un petit râtelier. Selon les situations, le haut du pignon avant peut être fermé avec un filet brise-vent. Le volume d'air dégagé par les 2,40 m de haut permet, sur 3 m x 3 m, d'y conduire six veaux jusqu'à quatre ou cinq mois. Prix du modèle 3 m x 3 m sans barrière : 2 400 € (HT). » Tél. : 06 67 08 20 08
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