La Confédération paysanne annonce reprendre les blocages pour éviter les abattages totaux de troupeaux compte tenu du déploiement de la couverture vaccinale. Une action est en cours sur la commune de Faverges en Haute-Savoie.
« Au vu du plan vaccinal mis en œuvre et de la couverture vaccinale largement atteinte, la Confédération paysanne a décidé de reprendre les mobilisations pour mettre un terme à ces abattages totaux », annonce le syndicat dans un communiqué de presse.
Mercredi 27 août, la manifestation prend forme. La Confédération paysanne de Haute-Savoie a annoncé tenir un blocage sur la commune de Faverges pour empêcher l’abattage d’un foyer de dermatose bovine sur l’alpage de la Servaz. Le foyer comporte 15 bovins de race Aubrac, vaccinés depuis 28 jours.
Un foyer détecté sur des bovins vaccinés
« Nous constatons que la stratégie de l’État reste radicale malgré le déploiement de la stratégie vaccinale, ce qui n’est pas entendable pour les éleveurs », explique Noémie Lachenal, co porte-parole du syndicat présente sur place. « Un dépistage a été réalisé à la mi-août sur une bête qui présentait des nodules. Il s’est avéré que la souche sauvage était en cause, et non la souche vaccinale. Maintenant, nous aimerions faire valoir le fait que le troupeau est isolé, et bénéficie d’une certaine immunité du fait de la vaccination pour éviter les abattages totaux ».
L’éleveur, soutenu par le syndicat a demandé un recours auprès du tribunal administratif, qui lui a été refusé vendredi 22 août. L’objectif des manifestants est maintenant de « bloquer l’euthanasie par les services vétérinaires ».
Le syndicat compte également sur cette manifestation pour faire entendre sa voix dans la perspective de la prochaine réunion du Cnopsav, en charge de la politique sanitaire. « La situation n’est plus la même qu’en juillet, de plus en plus d’animaux sont vaccinés… Il nous semble légitime de demander une réévaluation de la stratégie sanitaire ».
La Confédération paysanne prête à d’autres actions
« La Confédération paysanne s’opposera désormais fermement à tous les abattages totaux, et bloquera l’accès aux fermes concernées. Face à la violence de l’État et de ses institutions dans la gestion de la crise, nous souhaitons y opposer une résistance déterminée et pacifique. Ne laissons pas faire », insiste la Confédération paysanne de Haute-Savoie sur ses réseaux sociaux.
La mobilisation intervient, alors que la vaccination progresse dans les massifs. D’après le ministère de l’agriculture, 70 % des bovins présents dans la zone à risque étaient vaccinés au 12 août. Compter ensuite 21 jours après l’injection pour bénéficier d’une immunité effective.
La vaccination offre ses premiers effets. Le Ministère de l’agriculture fait état de deux foyers supplémentaires de dermatose bovine sur la semaine du 10 août, ainsi que deux nouveaux foyers sur la semaine du 17 août. Sur le mois de juillet, une quinzaine de foyers étaient détectés chaque semaine. L’apparition d’un premier cas de dermatose dans l’Ain montre toutefois que la maladie poursuit sa progression.

350 vaches, 3 traites par jour et 12 salariés : une ferme laitière grand format où il fait bon vivre
Angus, Charolais, Blanc Bleu : quelle race préférer pour le croisement laitier ?
Un taureau limousin vendu 22 500 € aux enchères de Lanaud
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »
Décapitalisation : profiter de l’hémorragie pour faire naître un élevage durable ?
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
L’huile de palme est à manier avec précaution
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
« Je vends mes broutards 20 à 25 centimes plus chers grâce aux marchés aux bestiaux »
Viande bovine : des prix au plus haut, mais qui pour élever les vaches demain ?