L'institut de l'élevage travaille actuellement sur les pistes à mettre en œuvre pour gérer les troubles respiratoires des broutards. Cela passe par la réduction du stress des animaux, l'amélioration de leur immunité et leur conditionnement en amont.
Diminuer le stress des broutards grâce aux phéromones
En testant l'application d'une hormone de synthèse « apaisine », censée diminuer le stress des animaux (c'est une hormone sécrétée au moment de la mise bas), les chercheurs ont identifié une modification dans le comportement des animaux. En effet, ceux-ci semblaient s'habituer plus facilement à leur nouvel environnement en exprimant des comportements exploratoires. Il semblerait également que les animaux ayant reçu la phéromone présentent moins de signes cliniques au bout de 30 jours. Cependant, la résistance des animaux n'a pas été perceptible par les éleveurs.
Améliorer l'immunité par la vaccination
Concernant la vaccination, seuls 60 % des éleveurs interrogés dans le cadre d'une étude de 2015 estiment que le vaccin est efficace sur les broutards. Ceux qui sont concernés par la vaccination sont pour la plupart des élevages naisseurs dans lesquels les animaux sont à l'herbe. Le protocole s'avère alors compliqué, d'autant plus qu'il se fait en deux injections ce qui implique deux manipulations à réaliser.
Il est évident qu'il faut rendre la vaccination plus faisable pour les éleveurs. Cependant, le surcoût est difficile à estimer et il n'est pas certain qu'un engagement dans une démarche qualité soit suivi par toute la filière. Il faudrait créer une véritable chaîne de valeur entre le producteur et l'engraisseur (en sachant qu'il y a le négociant entre les deux) : est ce que les acheteurs seraient prêts à payer des broutards de « qualité » à leurs vendeurs ? Y a-t-il une nouvelle filière à créer ?
Agir en amont de la filière pour un pré-conditionnement
Le projet WelHBeef sera lancé en 2018 pour deux ans par l'Idele en partenariat avec l'Inra, l'école vétérinaire Oniris, l'entreprise de nutrition et santé Deltavit et la coopérative EMC2. Il consiste à mieux préparer les broutards à l'engraissement en agissant en amont de la filière : dès l'élevage naisseur. Ainsi, l'écornage, la vaccination, le déparasitage et l'adaptation des animaux devront être réalisés dès ce premier maillon de la chaîne. L'objectif est de combiner les pistes de solution pour diminuer le stress, améliorer l'immunité et aussi expérimenter une nouvelle filière (économie et perception des éleveurs). Étude à suivre donc !
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Ensilage 2025 : Combien vaut un hectare de maïs sur pied ?
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026