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Kubota M5001 : c'est ce modèle que vous avez désigné comme grand gagnant de l'élection du tracteur à mettre à l'essai prioritairement ! La rédaction s'est aussitôt empressée de sélectionner un éleveur et de lui confier pour mission de mesurer ce qu'il a dans les tripes. Aux commandes, Pascal Couturier, éleveur dans le marais Poitevin, à Le Langon (Vendée). Après une semaine d'utilisation, l'avis du producteur est plutôt mitigé.
« Côté maniabilité, il n'y a rien à dire ! », entame Pascal. Et d'ajouter : « Son rayon de braquage est vraiment court. C'est bluffant car le véhicule tourne presque sur place. Ça, c'est un vrai point fort, surtout pour du matériel destiné aux éleveurs. Grâce à lui, manœuvrer dans les bâtiments devient un jeu d'enfant. À noter aussi que la visibilité à bord est impressionnante, grâce aux montants plus fins qu'auparavant ! Ils sont quasi invisibles, détaille l'éleveur. Sans oublier le toit vitré, qui offre une excellente visibilité lors des applications au chargeur frontal, et les grandes portes permettant un accès facile à bord et assurant une vue à 360°. »
Une pédale pour régler l'inclinaison du volant
Cependant, l'essayeur a noté des points d'amélioration indispensable, comme les rotules d'attelage de catégorie 3 à l'avant et 2 à l'arrière. « Je ne comprends pas. La marque aurait dû proposer l'inverse. Il est plus probable d'atteler un outil de troisième catégorie à l'arrière », regrette-t-il. La taille et le jeu dans le levier de commande du chargeur frontal n'inspirent pas confiance. « Sans oublier que ce n'est pas facile à utiliser : l'opérateur doit faire des grands mouvements pour contrer le jeu », déplore l'agriculteur, déçu.
En cabine, le confort est indéniable. « Le siège est confortable, les pédales ne sont pas dures à enfoncer et le réglage de l'inclinaison du volant, s'effectuant via la commande centrale entre l'embrayage et les freins, est très utile et rapide à modifier. Mon seul regret concerne le niveau de finition du produit. Une version plus aboutie m'aurait permis de faire plus de travaux. Par exemple, le relevage n'est pas géré électroniquement. Impossible de prédéfinir la hauteur mini et maxi, et de gérer ensuite via un seul bouton », rapporte le fermier. Il convient de préciser que le Kubota mis à disposition n'est pas un modèle haut de gamme. Certains équipement sont malgré tout proposés par le constructeur, en option.
Arrêt automatique de la Prise De Force si l'opérateur quitte le siège
« J'ai également une observation sur la prise de force : pas de régime 1 000 tr/min ! (NDLR : la prise de force 1 000 tr/min existe bien au tarif des options). Idem, lorsque je quitte le siège, elle se coupe automatiquement. Cette sécurité peut poser problème ! Le dimanche matin par exemple, je suis seul à nourrir le troupeau. Je ne peux pas charger la mélangeuse. », rétorque Pascal.
La nouvelle réglementation, dont l'entrée en vigueur est prévue le 1er janvier 2018, contraint les constructeurs à installer un dispositif d'arrêt automatique de la prise de force sur les nouveaux tracteurs. Néanmoins, un système biaise la sécurité : « Il suffit d'appuyer 5 secondes sur le contacteur extérieur placé sur l'aile gauche pour mettre en marche la prise de force, même si le siège est vide », commente l'éleveur. La norme Mother regulation impose également une double ligne de conduite de frein, hydraulique ou pneumatique.
Finition à parfaire mais Kubota est en bonne voie !
Finalement, après une semaine d'utilisation et différents travaux réalisés, Pascal apprécie surtout le rayon de braquage de seulement 4,2 m. Selon lui, « Kubota a fait du chemin depuis le lancement des premiers tracteurs agricoles. La marque est sur la bonne voie, bien que le travail de finition soit à parfaire. Il reste aussi quelques détails restent à régler pour rendre l'utilisation optimale.
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