Portée par la députée européenne Céline Imart (Renew), la série de mesures destinées à renforcer les agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire a été adoptée en Commission Agriculture en début de semaine. S’il s’agit, pour l’European Milk Board, d’une « avancée importante », l’organisation reste sur sa faim.
L’EMB se félicite toutefois de la révision à la hausse des seuils de regroupement pour les organisations de producteurs, ce qui permettra de peser davantage sur le marché, « à condition que ces organisations soient renforcées et qu’un nombre considérablement plus élevé d’agricultrices et d’agriculteurs y adhèrent », souligne l’EMB.
La mise en place d’une obligation contractuelle permettra également d’inclure une clause de révision activable par les producteurs, salue l’EMB.
« Le déséquilibre structurel reste d’application »
Néanmoins, ce rapport – qui doit désormais être débattu en séance plénière – « reste bien en deçà de ce qui serait nécessaire pour une véritable amélioration de la situation des agriculteurs et agricultrices », déplore l’EMB ce 11 septembre.
L’organisation dresse ainsi la liste de tous les points faibles, déplorant particulièrement le fait que les coopératives restent exemptées d’obligations contractuelles (ce qui ne protège donc pas la prise en compte du coût de production des agriculteurs), et l’absence d’instrument de crise tel que défendu par l’EMB à travers son programme de responsabilisation face au marché, porté de longue date.
Rappelant l’importance de pousser pour l’adoption de ces mesures, l’EMB appelle par ailleurs à « une réforme beaucoup plus profonde », avec « des règles claires et contraignantes, qui assurent réellement des prix équitables et une couverture des coûts » afin de redonner des perspectives aux agriculteurs et à ceux qui souhaitent s’installer en agriculture.
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