Selon un récent sondage de Web-agri, 40 % des éleveurs épandent leurs effluents grâce au matériel de Cuma. Un bon moyen pour utiliser des outils de pointe, parfois trop coûteux à l'achat en individuel.
La meilleure façon de rentabiliser un matériel est de lui faire faire des heures.
Les épandeurs et cuves à lisier font peu d'heures à l'année, pour un prix qui reste relativement élevé à ce jour. Sans parler de la réglementation qui évolue (les tonnes avec buses à palette pourraient prochainement être interdites). L'idéal est d'acquérir ce matériel en commun via la Cuma, ou de déléguer complètement les chantiers.
Déléguer ses chantiers d'épandage
Utiliser le matériel en Cuma a ses avantages, on l'a vu, mais aussi ses inconvénients. En voici quelques exemples :
- l'engagement financier sur plusieurs années ;
- la disponibilité du matériel (il faudra s'accorder avec les autres membres de la Cuma pour l'utiliser en temps voulu) ;
- le manque de temps (utiliser le matériel sans chauffeur ne change rien au temps de travail, voire l'augmente dans certains cas si l'on compte le temps passé à aller chercher et ramener l'outil) ;
- la compétence (bénéficier de matériel de pointe via le Cuma, c'est bien, encore faut-il savoir s'en servir) ;
- la puissance nécessaire (attention à bien vérifier la compatibilité de ses tracteurs avec le matériel de la Cuma, la puissance peut être le facteur limitant).
C'est entre autre pour ces raisons que certains décident de déléguer totalement les chantiers. Soit en employant le chauffeur de la Cuma s'il y a, ou en faisant appel à une ETA.
À titre d'exemple, les Cuma Pays de la Loire livraient quelques chiffres 2020 :
- 55 à 60 €/heure pour une prestation complète d'épandage de fumier comprenant épandeur + tracteur + fuel + chauffeur
- 1,9 à 2,1 €/m3 pour l'épandage de lisier sur la même base
Quelque soit la prestation choisie, l'effet route est à prendre en compte. En effet, le temps de transport a un impact important sur le coût final. Enfin, concernant la disponibilité du matériel, le développement actuel de la méthanisation devrait favoriser les choses : de plus en plus d'ETA s'équipent pour épandre le digestat ; cela devrait ouvrir davantage de possibilités pour les effluents en ferme.
Angus, Charolais, Blanc Bleu : quelle race préférer pour le croisement laitier ?
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »
Décapitalisation : profiter de l’hémorragie pour faire naître un élevage durable ?
« Je ne m’attendais pas à ce que mes vaches puissent faire du vêlage 2 ans »
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
L’huile de palme est à manier avec précaution
Subventions aux agroéquipements : « il faut arrêter la perfusion » juge la FNEDT
DNC : des éleveurs subissent l’abattage pendant que d’autres diffusent la maladie
Viande bovine : des prix au plus haut, mais qui pour élever les vaches demain ?
« Je vends mes broutards 20 à 25 centimes plus chers grâce aux marchés aux bestiaux »