La précision au service de la performance

Une bonne préparation et une alimentation à volonté apparaissent être la base d’une alimentation de précision, qui consiste à ajuster les apports de concentré de production en ration semi-complète en fonction de la réponse de chaque vache. Si la marge sur coût alimentaire est un outil de pilotage pertinent déployé en routine par les entreprises de conseil en élevage, comme Avenir Conseil Élevage dans le Nord de la France, les travaux menés par l’Idele dans le cadre du projet Harpagon montrent qu’il est possible d’aller plus loin dans la précision des apports que la seule complémentation en fonction du stade et du niveau de production. Ainsi, grâce à une augmentation de l’ingestion à l’auge et à une mobilisation des réserves, en deuxième partie de lactation, certaines vaches sont capables de maintenir leur niveau de production malgré une diminution des quantités de concentré.

Suivi individualisé du péripartum et dosage des micro-éléments au robot

Dans cette logique d’élevage de précision, à la SCEA Bérard de Cavernaux, dans l’Orne, la préparation au vêlage et le début de lactation font l’objet d’un suivi individualisé, comprenant la minéralisation spécifique des vaches taries, accompagnée d’analyses régulières afin de prévenir l’apparition de problèmes métaboliques lors de cette phase critique pour des animaux à haut niveau de production.

Dans le Nord, chez Jean-François Destombes, le robot de traite permet d’individualiser la complémentation individuelle jusqu’au dosage précis des micro-éléments, afin de préserver le fonctionnement métabolique tout en atteignant les objectifs d’un niveau de production supérieur à 12 000 litres de lait.

Sommaire

• Complémentation. La réponse aux concentrés dépend de la disponibilité à l’auge
• Pauline Vereecke, d'Avenir Conseil Elevage : « La marge sur coût alimentaire est un repère pour piloter la ration »
• A la SCEA Bérard de Cavernaux, dans l’Orne : « Nous passons du temps à mesurer mais nos vaches nous le rendent bien »
• Dans le Nord, chez Jean-François Destombes : « Je n’hésite pas à investir dans la ration »