UNE CHUTE DURABLE DU PRIX DU LAIT, une dégringolade du nombre d'exploitations, une sous-réalisation chronique : tel apparaît, en quelques mots, le bilan d'une dérégulation brutale imposée au Royaume-Uni en 1994. Les transformateurs ont réagi en instaurant des contrats pour sécuriser leur approvisionnement. Les éleveurs ont mis en place des systèmes de production économes pour tenir le coup.
Quant aux distributeurs, soucieux de leur image, ils ont proposé des contrats permettant une meilleure stabilité du prix en échange de contraintes souvent liées au bien-être animal ou à l'environnement. Quinze ans après le choc, la filière laitière du Royaume-Uni se trouve à un tournant. La collecte repart à la hausse. L'amélioration de la conjoncture mondiale a renfloué les élevages. Champions d'Europe de la compétitivité avec l'Irlande, ils se remettent à investir, convaincus qu'ils pourront tirer profit des nouveaux marchés en croissance. Le Scandinave Arla Foods construit une nouvelle usine capable de transformer un milliard de litres de lait.
Une confiance partagée par l'Allemand Müller qui vient d'acquérir le numéro cinq des laiteries britanniques.
Nul doute qu'à l'avenir, la filière française devra à nouveau compter avec son voisin d'outre-Manche.
PASCALE LE CANN
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