En France, 5 600 producteurs transforment une partie ou la totalité de leur lait à la ferme. Il n'existe pas de véritable étude sur les produits laitiers fermiers (beurre, yaourts…), mais il semble que ce marché ne soit pas saturé. Même si ce débouché reste limité, quelques places sont à prendre pour ceux qui cherchent à se diversifier. Face à la crise laitière, se lancer dans cette activité pour maîtriser son prix de vente est tentant.
Avant de franchir le pas, il est recommandé de bien étudier son projet. Tout d'abord, de définir sur quels débouchés se positionner. On en distingue deux : la vente directe (à la ferme, marchés, tournées…) et indirecte (grandes surfaces, grossistes, restaurants, cantines…). Chacun de ces circuits a ses avantages et ses inconvénients qu'il convient de mesurer. Ensuite, l'aspect de la main-d'oeuvre est à ne pas négliger. Cette activité est très gourmande en temps de travail et demande de multiples compétences, notamment sur la maîtrise de la transformation à la ferme. Par ailleurs, l'analyse de la rentabilité de son projet est primordiale. Une étude réalisée sur onze exploitations démontre que dans près de moitié des cas, la rémunération de la main-d'oeuvre familiale est inférieure au Smic.
NICOLAS LOUIS
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