Chez Danone, l’optimisme est au rendez-vous. Son chiffre d’affaires progresse de 2,9 %, à 24,65 milliards d’euros dont 13 milliards pour les produits frais. Il tient compte des synergies réalisées avec WhiteWave, leader américain des produits d’origine végétale. Danone a cassé sa tirelire en 2017 pour acheter le groupe, connu en Europe pour sa marque Alpro. « Alpro, notre deuxième marque de produits frais en Europe, enregistre une croissance à deux chiffres en 2018 », indique Emmanuel Faber. C’est surtout le retour d’Activia, marque leader, qui donne le sourire au PDG.
La fin du recul en Europe
Depuis la mi-2018, Activia reprend le chemin de la croissance en Europe et dans le monde par des nouveaux packagings et produits. Sans surprise, on y retrouve la tendance bio, avec des yaourts fabriqués notamment à l’usine de Bailleul (Nord). Signe des temps, l’alternative végétale y fait également son entrée avec des jus de légumes fermentés lancés au Mexique, fin 2018, et bientôt des produits à base de protéine d’amande.« Depuis huit ans que l’on court après, notre activité produits fraisest stabilisée en Europe. La croissance européenne pose la croissance de Danone, elle ne la tire plus », déclare Emmanuel Faber. Pour les producteurs de lait français et européens, cela ne signifie pas plus de lait. Dans sa recherche d’un milliard d’euros d’économies en quatre ans, c’est même moins de lait.
Collecte française : réduction achevée en 2020
« La réduction de notre collecte européenne arrivera à un plateau en 2020. Nous la gérons de façon proche avec nos éleveurs. » Eux se demandent à quelle sauce ils seront mangés. « Nous sommes inquiets, confie Hubert Dion, de l’OP Danone Haute-Normandie qui négocie un nouveau contrat-cadre. Nous devons atteindre 215 millions de litres en 2019, contre 225 millions l’an passé. » Le Brexit ne le rassure pas. Une partie des livraisons de l’OP est dédiée au marché britannique. En cas de Brexit dur, Danone pourrait développer le site anglais Alpro, à Kettering.
Le géant qui souhaite « un modèle de marques qui défend des causes » se saisira-t-il du maintien des éleveurs et de leur rémunération ? Acceptera-t-il leur demande d’un prix du lait intégrant une rémunération à 2 Smic ?
« Nous avons la volonté de tirer notre gamme vers le haut en proposant un modèle. Nous redonnerons graduellement du pouvoir d’achat aux éleveurs en fonction de la réponse des consommateurs », répond Emmanuel Faber.
Claire Hue
Ensilage 2025 : Combien vaut un hectare de maïs sur pied ?
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026