Il aura fallu cinq mois à Caplait, l’organisation des producteurs Danone de l’ex-Haute-Normandie, pour arriver à un prix de base accroché au marché. Les livraisons de juin seront payées à 401,08 €/1 000 l de prix de base A, soit un bond de 30,83 € par rapport au prix de base de mai, et de 47,69 € par rapport à celui de janvier. Une première manifestation devant les grilles de l’usine de Ferrières-en-Bray (Seine-Maritime) en janvier 2022, suivie de négociations jusqu’au Salon de l’agriculture, avait conduit à un accord pour un nouveau calcul du prix du lait à partir de 2023 davantage connecté aux marchés export. Pour 2022, les deux parties s’étaient accordées sur une revalorisation du prix de base, permettant de dépasser les 400 € en moyenne, toutes qualités et primes confondues.
Sauf que, depuis février, le prix de base des laiteries concurrentes continue de monter, pour atteindre les 420 € à 430 € en mai et juin. Un nouveau coup de pression de l’OP – dont la menace de revenir devant les grilles du site de Ferrières-en-Bray le 30 mai – a finalement abouti à l’application de la nouvelle formule à partir du 1er juin. « De 30 € à 40 €/1 000 l de trésorerie ont tout de même été spoliés chaque mois depuis le début de l’année, réagit un adhérent. Je suis découragé. »
En Basse-Normandie, ça chauffe
De l’autre côté de la Normandie, dans le Calvados, le prix de base A de juin calculé avec la formule de prix actuelle (20 % de PGC export) donne 369,70 € (en qualité A), ceci après avoir obtenu en janvier une prise en compte plus réactive de l’évolution des coûts de production. Dans un courrier du 2 juin, l’OP des 3 Vallées informe ses adhérents qu’elle demande à Danone « une réévaluation majeure du prix de base ». Le sujet sera au cœur de son assemblée générale de demain.
Claire Hue
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