Les propositions de mesures fiscales, non chiffrées, « permettraient aux entreprises coopératives de mieux assumer leurs missions, de pouvoir se développer et aux associés coopérateurs de vivre mieux et d'une manière plus sécurisée de leur métier », a expliqué mardi à l'AFP le président de la FNCL, Dominique Chargé.
La filière laitière française traverse en ce moment une grave crise provoquée par la chute des prix mondiaux. La FNCL soutient donc des mesures qui permettraient aux exploitants de pouvoir défiscaliser les excédents réalisés les bonnes années, qui seraient ainsi mobilisables les années de crise. Pour les entreprises, la FNCL demande une fiscalité qui favoriserait « l'organisation collective de l'offre en organisation de producteurs avec transfert de propriété », ce qui permettrait de « responsabiliser les producteurs sur la commercialisation ».
Les coopératives laitières demandent également le report de charges sociales vers une TVA, ce qui permettrait de taxer les produits d'importation, et l'ouverture d'un dispositif d'aide à la collecte dans les zones de montagne qui inclurait une baisse de la fiscalité sur les carburants et une suppression totale des charges patronales pour les salariés travaillant dans ces zones.
L'amélioration de la compétitivité des coopératives passe également selon la FNCL par l'installation de jeunes agriculteurs et l'embauche de personnel dans les exploitations, et la fédération demande des mesures sociales facilitant l'emploi et la formation. La FNCL chiffre à 12.500 emplois équivalent temps plein les besoins en termes de salariés agricoles et de services de remplacements, pour des exploitants qui sont « souvent en suractivité et pas suffisamment soutenus », a expliqué Dominique Chargé.
Enfin, au niveau européen, la fédération « souhaite qu'à l'occasion de la Pac 2020 il y ait une préparation et un appui des pouvoirs publics français, sous l'autorité du nouveau président de la République, pour que ces outils de gestion de crise et de prévention de la rentabilité soient plus présents », a-t-il ajouté.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026