Malgré des réserves sur le financement de l’interprofession laitière, l’OPL, branche laitière de la Coordination rurale, espère entrer au Cniel à partir de juin 2016.
Depuis plusieurs années, l’OPL, branche laitière de la Coordination rurale, deuxième syndicat agricole, souhaite entrer au Cniel, comme l’a fait la Confédération paysanne le 4 mars 2014. La volonté du syndicat est toujours d’actualité et des discussions au sein de l’interprofession laitière sont en cours. Mais Véronique Le Floc’h, la présidente de l’OPL, insiste toujours : « nous souhaitons y entrer, mais pas à n’importe quelle condition, et surement pas pour nous asseoir sur un strapontin. » Parmi les conditions, l’OPL veut en fait mettre sur la table la question du financement de la structure.
« Dans le contexte conjoncturel actuel, et au regard des bénéfices relatifs qu’en tirent les producteurs, est-il normal que ces derniers continuent de financer les trois quarts de l’interpro ? »
Le budget du Cniel, de l’ordre de 40 M€, est alimenté à 73 % par les producteurs, via une cotisation volontaire obligatoire de 1,22 €/1 000 l. Les transformateurs contribuent pour les 27 % restant, avec une CVO de 0,442 €/1 000 l.
Les éleveurs ont versé 30 M€ en 2014-2015
« Nous souhaitons entrer au Cniel pour convaincre les autres membres du collège de producteurs du fait que la défense des agriculteurs doit passer par un rééquilibrage du financement », explique Véronique Le Floc’h. L’OPL réclame d’autant plus ce « rééquilibrage » qu’elle estime que les 51 % du budget consacrés à la communication et à la promotion « profitent avant tout aux industriels, et non pas aux éleveurs ».
Dans le même esprit, l’OPL dénonce le système de pénalités sur la qualité du lait, notamment en matière de cellules. Les pénalités croissantes au-delà de 250 000 cellules/ml, allant de 3,05 €/1 000 l à 18,3 €/1 000 l sont « disproportionnées et injustifiées » selon la présidente de l’OPL. « Avec ces pénalités, les industriels empochent chaque année entre 130 et 150 M€ ! »
Avec ces revendications, il y a fort à parier que les industriels n’accepteront pas l’entrée de l’OPL au Cniel. « De toute façon, il est évident que la Fnil préfère que le Cniel soit une coquille vide plutôt qu’un outil utile aux producteurs » commente au passage Véronique Le Floc’h. Le syndicat espère néanmoins que le conseil d’administration du Cniel, prévu en mai prochain, validera son entrée. Une entrée qui serait alors officialisée lors de l’assemblée générale de l’interprofession de juin 2016.
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