Paris, 27 jan 2015 (AFP) - Le ministre de l'Agriculture français Stéphane Le Foll a reconnu mardi qu'il était difficile de trouver des alliés européens pour réfléchir à la mise en place de mécanismes pour l'après-quotas laitiers.
« J'ai du mal à trouver des alliés là-dessus », a admis le ministre en marge de ses vœux à la presse et aux parlementaires. « J'ai vu hier à Bruxelles le ministre belge qui veut travailler sur ce sujet » et il y a des « discussions avec les Italiens », a détaillé Stéphane Le Foll. Mais aucun des grands pays producteurs de lait du continent - l'Irlande, les Pays-Bas ou l'Allemagne - n'a rejoint la position française pour l'heure. Le ministre français a toutefois bon espoir que la chute actuelle des prix du lait infléchisse la position des Allemands.
Paris souhaite « enclencher un processus pour trouver des pays sur lesquels on puisse s'appuyer pour, non pas revenir sur les quotas laitiers (...) mais voir comment on peut mieux coopérer sur cette question laitière », a expliqué Stéphane Le Foll. « Le monde augmente sa production » mais « à un moment, les débouchés ne sont pas extensibles » et s'il n'y a plus de débouchés « qu'est-ce qu'il se passe ? », s'est demandé le ministre français en notant que les États-Unis et la Nouvelle-Zélande avaient significativement augmenté leur production.
Les quotas laitiers européens avaient été mis en place en 1984 pour maîtriser les excédents. Ils prendront fin en avril. Depuis 2008, ils ont été augmentés de 1 % tous les ans pour préparer le secteur à l'après-quotas. Mais les éleveurs français estiment qu'on ne peut pas passer d'un système totalement régulé au robinet ouvert, sans aucun garde-fou. Opinion que partage le gouvernement français qui a toujours plaidé à Bruxelles pour la mise en place d'outils, de mécanismes permettant de prévenir les crises.
En l'occurrence, le marché du lait est mal orienté depuis un an et l'embargo russe sur les produits alimentaires n'a rien arrangé.
Le ministre a d'ailleurs promis un rendez-vous entre agriculteurs, industriels et grande distribution avant le salon de l'agriculture, qui se tient fin février, pour trouver la parade face à la chute des prix alimentaires.
Ensilage 2025 : Combien vaut un hectare de maïs sur pied ?
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026