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L'immunité des génisses face aux strongles digestifs s'acquiert progressivement lors de leur première saison de pâturage. Pour cela, elles doivent ingérer des larves infestantes, mais pas trop. Facile à dire mais en pratique, comment limite-t-on l'infestation des prairies ? Sarah Neumann-Raoux, vétérinaire chez Eilyps, livre ses conseils pour maîtriser le contact des génisses avec les parasites.
Parce qu'elles n'ont pas encore acquis une immunité suffisante, les génisses sont très sensibles aux strongles digestifs lors de leur première (et parfois deuxième) saison de pâturage. D'après un sondage réalisé du 19 au 26 mai sur Web-agri, 56,8 % des éleveurs leur portent alors une attention particulière, 25,7 % n'en tiennent pas compte et 17,5 % affirment ne pas savoir quoi mettre en place.
Comment favoriser l’acquisition d’immunité des jeunes bovins ?
Dans la vidéo ci-dessous, Sarah Neumann-Raoux, vétérinaire chez Eilyps, rappelle : « On cherche un contact avec les parasites pour développer l'immunité des génisses. Mais ce contact ne doit pas être en excès parce que trop de parasitisme va donner des signes cliniques plus ou moins importants (diarrhée, amaigrissement, retard de croissance). Et tout ça va avoir des impacts économiques importants. » Elle liste les différents leviers pour maîtriser l'intensité d'infestation des pâtures :
- La durée de pâturage : plus les génisses vont pâturer longtemps et plus elles seront infestées.
- La météo : les conditions climatiques idéales pour les larves sont un temps doux et humide. Elles n'aiment pas du tout la sécheresse.
- Les fauches : qui assainissent les pâtures.
- Les rotations de pâture : cela répartit la charge parasitaire sur plusieurs pâtures.
- Le passage de vaches laitières avant les génisses : étant plus immunisées que les génisses, les vaches vont excréter moins d'œufs dans les pâtures.
- La complémentation au champ : pour limiter l'ingestion d'herbe.
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Faut-il réaliser un traitement antiparasitaire ?
« Selon les conditions, toutes les génisses ne seront pas infestées de la même façon. Pour estimer le risque parasitaire, on peut se référer aux différents outils, notamment les logiciels comme ParasitSim de l'Idele, la coprologie, ou encore du dosage le pepsinogène (prise de sang à faire sur quelques animaux seulement). Ainsi, la mesure et le traitement s'effectuent à l'échelle du lot. »
Pour être plus précis et ne réaliser qu'un antiparasitaire ciblé sur certains animaux, mieux vaut peser les génisses pour en évaluer le GMQ. « On les pèse à la sortie puis deux mois plus tard ou à la rentrée à l'étable pour ne traiter que les animaux n'ayant pas atteint un GMQ suffisant. »
N.B. : Les résultats de ce sondage sont indicatifs (l’échantillon n’a pas été redressé).
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