
Grâce à sa plateforme de génotypage à l’Institut Pasteur de Lille, Gènes Diffusion propose depuis 2010 le service GD Scan de génotypage des femelles. Deux nouveaux index génomiques viennent de voir le jour sur la santé du pied afin de lutter contre les boiteries par la voie génétique.
Si certaines voyantes prédisent l’avenir dans les lignes de la main, Gènes Diffusion a préféré décrypter la ligne de vie des vaches grâce à leurs pieds ! Quatre ans après le lancement de GD Scan, le service de génotypage des femelles Prim’holstein dans un premier temps, l’entreprise de sélection de Douai vient d’achever ses travaux de recherche concernant l’influence de la génétique sur la santé du pied, en partenariat avec l’université de Wageningen aux Pays-Bas. Gènes Diffusion est aujourd’hui en mesure de proposer aux éleveurs une évaluation génomique des femelles et des mâles au catalogue sur deux nouveaux prédicteurs des boiteries : la résistance aux lésions (RL) et la robustesse du pied (RP) :
Résistance aux lésions
Après avoir analysé un grand nombre de données de parage dans les élevages holsteins français, il apparaît que 55 % des vaches parées souffrent d’au moins une lésion au pied, dont un quart à cause de la dermatite digitée (ou maladie de Mortellaro). « Suite à l’analyse des marqueurs génétiques de différentes maladies du pied tels que l’Ulcère de la Sole, la dermatite, la Bleime (fourbure), la limace ou encore l’ouverture de la ligne blanche, nous avons combiné un prédicteur synthétique intitulé "résistance aux lésions" (RL). C’est une première en France », dévoile Frédéric Lepoint, chef de marché Holstein. Ce nouveau critère de sélection pour les mâles et les femelles génotypées est noté de 1 à 10, et devient améliorateur au-delà de 5. Le coefficient de détermination (CD) est de 0,3.
Robustesse du pied
« On a pu remarquer que certaines vaches n’ont pas besoin d’être parées au cours de leur vie et ne souffraient pas de lésions aux sabots alors que d’autres présentaient une corne moins dure ou une vitesse de pousse plus rapide. Il y avait là une explication génétique », raconte Amélie Vallée, chercheuse chez Gènes Diffusion. Le prédicteur nommé "robustesse du pied" (RP) caractérise les animaux selon leur besoin de parage avec une note allant de 1 à 10. « Par ailleurs, la robustesse du pied est un caractère assez héritable, de l’ordre de 0,09, soit trois fois supérieurs à l’index sur les mammites cliniques par exemple », explique la chercheuse fière de cette première découverte mondiale.
« Sans surprises, les taureaux connus pour la solidité des membres et dont les filles nécessitent peu de parage ont obtenu de bons index génomiques, comme Vaucluse (RL = 7 ; RP = 8) ou Roumare (RL = 7 ; RP = 6) à l’inverse Rotheneuf (RL = 2 ; RP = 1), également un fils de Jocko, obtient des notes basses », détaille Frédéric Lepoint.
Au poil !
Afin d’éviter de recourir à un technicien pour faire des prises de sang ou des biopsies du cartilage, Gènes Diffusion a mis au point un kit pour le prélever et envoyer une touffe de poils de la queue de l’animal à génotyper. L’éleveur peut ainsi réaliser lui-même l’opération.
La tarification de l’évaluation génomique en gISU varie de 85 € pour moins de quatre génisses à 65 € si l’éleveur commande plus de 20 kits GD Scan. Pour obtenir l’indexation nord-américaine (gTPI), il faudra compter 30 € de plus que pour le gISU ou 115 à 95 € l’analyse selon le nombre d’animaux.
GD Merit, leur propre index de synthèse
Gènes Diffusion a dessiné son propre index de synthèse, une sorte d’ISU modifié et axé sur la rentabilité économique et la santé. « Les échos du terrain suite à l’utilisation de taureaux génomiques sont favorables pour les caractères morphologiques mais les éleveurs sont parfois un peu déçus concernant la production laitière. C’est pourquoi nous avons augmenté le poids de la production de cinq points par rapport à l’ISU 2012, explique Frédéric Lepoint. D’autre part, nous avons axé sur la morphologie fonctionnelle avec 50 % sur le poste mamelle, 40 % sur les membres et 10 % sur le bassin afin de faciliter les vêlages. Exit la capacité corporelle. »
Par ailleurs, suite à la privatisation fin 2013 du laboratoire de certification de parenté bovine Labogena, la plateforme de génotypage GD Scan devrait d’ici quelques mois être accréditée pour réaliser des tests officiels de vérification de compatibilité génétique (Vcg).
Le GD Merit se décompose ainsi :
- 40 % Production : MP + TP + 0,2 MG
- 20 % Reproduction : 0,65 FerV + 0,2 FerG + 0,15 IVIA1
- 15 % Santé mamelle : 0,8 Cel + 0,2 MACL
- 12,5 % Santé du pied : 0,5 Ulcère + 0,25 Dermatite + 0,2 Bleime + 0,05 limace
- 10 % Morphologie : 0,5 MA + 0,4 ME + 0,1 bassin
- 2,5 % Vitesse de traite
En comparaison l'ISU se décompose ainsi :
- 35 % Production : MP + 0,1 MG + 0,5 TB + TP
- 22 % Fertilité : 0,5 FerV + 0,25 FerG + 0,25 IVIA1
- 18 % Santé mamelle : 0,6 Cel + 0,4 MACL
- 15 % Morphologie : 0,5 MA + 0,2 CC + 0,3 ME
- 5 % Longévité fonctionnelle
- 5 % Vitesse de traite
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